C’est un au revoir chargé d’émotions auquel les supporters brésiliens ont assisté dimanche au stade mythique du Maracana à Rio de Janeiro. Huit ans après avoir raccroché les crampons, Adriano, ancienne gloire du football auriverde, y a fait ses adieux officiels lors d’un match en son honneur disputé devant plus de 20 000 spectateurs.
L’attaquant de 42 ans, surnommé « l’Empereur » au sommet de sa carrière au début des années 2000, a eu droit à un bel hommage de la part de ses anciens coéquipiers et adversaires réunis pour l’occasion. Parmi eux, plusieurs légendes de la Seleçao comme Romario étaient présentes pour saluer une dernière fois celui qui a fait les beaux jours de l’Inter Milan.
Une carrière en dents de scie
Pourtant, le destin d’Adriano aurait pu être bien différent. Vainqueur de la Copa America en 2004 et de la Coupe des Confédérations en 2005 avec le Brésil, le puissant avant-centre semblait promis à un avenir radieux. Mais les blessures et les écarts extra-sportifs ont peu à peu eu raison de son immense talent, l’éloignant prématurément des terrains.
Après un passage remarqué à l’Inter, où il remporte plusieurs titres dont 3 championnats d’Italie, Adriano connaît des expériences moins concluantes à São Paulo, à l’AS Roma et à Flamengo, son club formateur. À seulement 30 ans, celui qui était pressenti comme le futur grand numéro 9 de la Seleçao décide de rentrer définitivement au Brésil, loin des terrains européens.
Une fin de carrière confidentielle
De retour dans la favela de Vila Cruzeiro qui l’a vu grandir à Rio, Adriano sombre peu à peu dans la dépression et la dépendance à l’alcool. Malgré quelques timides tentatives de retour au plus haut niveau, notamment à l’Atlético Paranaense en 2014, l’attaquant ne parvient pas à retrouver son meilleur niveau. Son dernier match officiel remonte à plus de 8 ans.
Dans un entretien accordé récemment à The Players Tribune, « l’Empereur déchu » est revenu avec lucidité sur sa trajectoire en forme de montagnes russes : « Savez-vous ce que ça fait d’être un espoir ? Et d’être un espoir déçu ? […] Je suis le plus gros gâchis du football. J’aime ce mot, gâchis… ». Des propos qui résument à eux seuls le destin contrasté de ce buteur aussi talentueux que fragile.
Un dernier tour de piste émouvant
Mais ce dimanche ensoleillé du mois de juin, c’est un Adriano ému aux larmes qui a foulé une dernière fois la pelouse du Maracana, devant un public conquis. Le temps d’une rencontre de gala sans enjeu, celui qui porta à 48 reprises le maillot de la Seleçao s’est offert un dernier tour de piste, même marquant un but pour chacune des deux équipes en présence.
Un moment chargé en émotions, ponctué par un message de son père décédé diffusé par haut-parleurs et généré par intelligence artificielle. Adriano a reçu une ovation debout du public ainsi qu’une plaque commémorative remise par son idole Zico en personne. Des adieux en forme de rédemption pour ce joueur aussi fascinant que fragile, dont la carrière restera à jamais marquée par ce qu’elle aurait pu être.
L’avis de la rédaction
Le dernier match d’Adriano laissera forcément un goût amer à tous les amateurs de football. Comment ne pas imaginer la carrière qu’aurait pu avoir « l’Empereur » s’il avait pu rester au sommet plus longtemps ? Son talent, sa puissance et son sens du but en faisaient un attaquant exceptionnel, l’un des tous meilleurs de sa génération.
Mais au-delà des regrets, ces adieux sont aussi l’occasion de se remémorer les plus belles heures d’Adriano sous le maillot de l’Inter ou de la Seleçao. Des moments de grâce footbalistique qui resteront à jamais gravés dans les mémoires, comme son but somptueux contre l’Argentine en finale de la Copa America 2004.
Alors merci pour tout, « Imperador ». Et même si ta carrière n’a pas été celle que tout le monde espérait, sache que tu as marqué de ton empreinte indélébile l’histoire du football brésilien et mondial. Força Adriano !
Après un passage remarqué à l’Inter, où il remporte plusieurs titres dont 3 championnats d’Italie, Adriano connaît des expériences moins concluantes à São Paulo, à l’AS Roma et à Flamengo, son club formateur. À seulement 30 ans, celui qui était pressenti comme le futur grand numéro 9 de la Seleçao décide de rentrer définitivement au Brésil, loin des terrains européens.
Une fin de carrière confidentielle
De retour dans la favela de Vila Cruzeiro qui l’a vu grandir à Rio, Adriano sombre peu à peu dans la dépression et la dépendance à l’alcool. Malgré quelques timides tentatives de retour au plus haut niveau, notamment à l’Atlético Paranaense en 2014, l’attaquant ne parvient pas à retrouver son meilleur niveau. Son dernier match officiel remonte à plus de 8 ans.
Dans un entretien accordé récemment à The Players Tribune, « l’Empereur déchu » est revenu avec lucidité sur sa trajectoire en forme de montagnes russes : « Savez-vous ce que ça fait d’être un espoir ? Et d’être un espoir déçu ? […] Je suis le plus gros gâchis du football. J’aime ce mot, gâchis… ». Des propos qui résument à eux seuls le destin contrasté de ce buteur aussi talentueux que fragile.
Un dernier tour de piste émouvant
Mais ce dimanche ensoleillé du mois de juin, c’est un Adriano ému aux larmes qui a foulé une dernière fois la pelouse du Maracana, devant un public conquis. Le temps d’une rencontre de gala sans enjeu, celui qui porta à 48 reprises le maillot de la Seleçao s’est offert un dernier tour de piste, même marquant un but pour chacune des deux équipes en présence.
Un moment chargé en émotions, ponctué par un message de son père décédé diffusé par haut-parleurs et généré par intelligence artificielle. Adriano a reçu une ovation debout du public ainsi qu’une plaque commémorative remise par son idole Zico en personne. Des adieux en forme de rédemption pour ce joueur aussi fascinant que fragile, dont la carrière restera à jamais marquée par ce qu’elle aurait pu être.
L’avis de la rédaction
Le dernier match d’Adriano laissera forcément un goût amer à tous les amateurs de football. Comment ne pas imaginer la carrière qu’aurait pu avoir « l’Empereur » s’il avait pu rester au sommet plus longtemps ? Son talent, sa puissance et son sens du but en faisaient un attaquant exceptionnel, l’un des tous meilleurs de sa génération.
Mais au-delà des regrets, ces adieux sont aussi l’occasion de se remémorer les plus belles heures d’Adriano sous le maillot de l’Inter ou de la Seleçao. Des moments de grâce footbalistique qui resteront à jamais gravés dans les mémoires, comme son but somptueux contre l’Argentine en finale de la Copa America 2004.
Alors merci pour tout, « Imperador ». Et même si ta carrière n’a pas été celle que tout le monde espérait, sache que tu as marqué de ton empreinte indélébile l’histoire du football brésilien et mondial. Força Adriano !