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Le fléau de l’antisémitisme en Europe : une menace grandissante

Une étude révèle l'explosion inquiétante de l'antisémitisme en Europe depuis l'escalade du conflit israélo-palestinien. Les Juifs contraints de cacher leur identité par peur. La situation ne cesse de s'aggraver malgré les efforts de l'UE. Jusqu'où ira cette vague de haine ?

L’antisémitisme connaît une recrudescence alarmante en Europe, tel un fléau qui se propage telle une marée noire. Selon une vaste enquête européenne publiée récemment, les Juifs se sentent plus menacés que jamais sur le Vieux Continent. Cette “marée montante de l’antisémitisme”, exacerbée par l’escalade du conflit israélo-palestinien, sape les efforts déployés par l’Union européenne pour endiguer ce mal.

Une écrasante majorité de Juifs confrontés à l’antisémitisme

L’étude, menée par l’Agence des droits fondamentaux (FRA) basée à Vienne, dresse un constat édifiant. Pas moins de 96% des Juifs interrogés affirment avoir été confrontés à l’antisémitisme, que ce soit en ligne ou dans leur quotidien, au cours des 12 derniers mois. Une large majorité estime que la situation s’est aggravée ces dernières années, et ce, avant même les attaques du Hamas en octobre 2023 et la guerre à Gaza.

Cacher son identité par peur

Face à ce climat de tension, 76% des Juifs en Europe disent cacher occasionnellement leur identité. Un chiffre qui grimpe à 83% en France, signe d’une inquiétude profonde au sein de la communauté. Cette peur se traduit par des stratégies d’invisibilisation, comme le fait d’éviter de porter des symboles religieux en public.

Les retombées du conflit érodent des progrès durement acquis.

– Sirpa Rautio, présidente de la FRA

L’impact du conflit israélo-palestinien

Depuis l’escalade entre Israël et le Hamas, la situation s’est encore aggravée. Des organisations communautaires juives font état d’une “augmentation spectaculaire” des incidents antisémites. En France, 74% des Juifs estiment que ce conflit a un impact direct sur leur sentiment d’insécurité, soit le taux le plus élevé parmi les pays sondés.

Les stéréotypes négatifs persistent

Les préjugés antisémites les plus répandus restent ceux accusant les Juifs de “détenir le pouvoir, de contrôler la finance et les médias”. S’y ajoute le “déni d’Israël à avoir le droit d’exister en tant qu’État”. Des clichés tenaces qui alimentent un climat délétère.

Des agressions physiques en hausse

Plus inquiétant encore, les agressions physiques à caractère antisémite sont en augmentation. 4% des répondants déclarent en avoir subi, contre 2% lors de la précédente enquête en 2018. Un phénomène qui touche particulièrement les jeunes et les personnes affichant visiblement leur judaïté.

La sécurité des organisations juives menacée

Les institutions et organisations juives sont également prises pour cible. Assurer leur sécurité représente un coût financier de plus en plus lourd, qu’elles doivent souvent assumer seules. Un poids qui pèse sur leurs activités et révèle l’ampleur de la menace.

Des efforts gouvernementaux jugés insuffisants

Face à cette situation, 60% des sondés estiment que les efforts déployés par leur gouvernement pour combattre l’antisémitisme sont insuffisants. Un sentiment d’abandon qui alimente la peur et le repli.

Cette étude met en lumière l’urgence d’agir contre ce fléau qui gangrène nos sociétés. Car derrière les chiffres, ce sont des vies brisées, des familles terrorisées, une communauté qui se sent assiégée. Il est temps de dire stop à la haine, de réaffirmer avec force nos valeurs de tolérance et de respect. Chacun, à son niveau, peut devenir un rempart contre l’obscurantisme. Car laisser l’antisémitisme prospérer, c’est permettre à la barbarie de gagner du terrain. Un combat de chaque instant pour préserver notre humanité.

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