C’est un verdict qui fait l’effet d’une bombe outre-Atlantique. Hunter Biden, le fils du président américain Joe Biden, vient d’être reconnu coupable par un tribunal fédéral du Delaware de détention illégale d’arme à feu en 2018. Un délit passible de jusqu’à 25 ans de prison, qui tombe au plus mal pour le locataire de la Maison Blanche, en pleine campagne pour sa réélection.
Les dessous d’un procès très médiatisé
Pendant deux semaines, le tribunal de Wilmington a été le théâtre d’un procès très suivi, en présence de la Première Dame Jill Biden venue soutenir son beau-fils. Hunter Biden, 54 ans, était accusé d’avoir menti sur sa consommation de drogues lors de l’achat d’un revolver en 2018, alors qu’il était en pleine descente aux enfers liée à ses addictions.
Selon l’accusation, l’avocat et homme d’affaires reconverti en artiste « savait qu’il était un consommateur de crack » au moment des faits. Un statut incompatible avec la détention légale d’une arme selon la loi fédérale. Malgré sa ligne de défense affirmant qu’il était sevré, le jury a finalement tranché : coupable.
Joe et Jill Biden affichent leur « amour infini »
Si le clan présidentiel se serait bien passé d’un tel scandale à quelques mois de l’élection de 2024, Joe et Jill Biden ont tenu à afficher un soutien sans faille à Hunter. Un « amour infini » réaffirmé malgré les casseroles du fils prodigue, cible privilégiée des attaques des Républicains et des médias conservateurs.
Nous l’aimons et nous sommes fiers de lui.
– Joe et Jill Biden
Un passé tumultueux mis sur la place publique
Au-delà du délit d’armes, c’est toute la vie dissolue de Hunter Biden qui a été passée au crible lors du procès. Détails sordides de sa consommation de crack, photos compromettantes, liaisons extra-conjugales… Rien n’a été épargné au fils de Joe Biden, dont les errances n’ont plus de secret pour personne.
- Consommation excessive de drogues dures entre 2015 et 2019
- Relation avec la veuve de son frère Beau, décédé d’un cancer
- Tentatives de désintoxication infructueuses
Quelles conséquences politiques pour Joe Biden ?
Si le président démocrate s’est engagé à ne pas gracier son fils, difficile de ne pas y voir un boulet dans sa course à la réélection. Ses opposants auront beau jeu d’utiliser ce procès et les zones d’ombre qui entourent encore les affaires de Hunter, notamment en Ukraine et en Chine, pour tenter de déstabiliser Biden.
Reste à savoir si les électeurs seront sensibles à ces attaques ad hominem, ou s’ils se concentreront sur le bilan et le projet du candidat. Une chose est sûre, la saga judiciaire des Biden est loin d’être terminée. Rendez-vous en septembre pour le second round, avec le procès de Hunter pour fraude fiscale.
