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Le Feu Vert Serbe au Projet Minier de Lithium de Rio Tinto

Le gouvernement serbe vient d'autoriser la reprise du projet controversé d'extraction de lithium par Rio Tinto. Malgré l'opposition des écologistes, la Serbie mise sur cette mine pour devenir un acteur clé de la transition énergétique en Europe. Mais à quel prix pour l'environnement ?

En dépit des vives controverses environnementales, le projet de mine de lithium de Rio Tinto en Serbie vient de franchir une étape décisive. Le gouvernement serbe a en effet donné son feu vert au géant minier australien pour reprendre les opérations en vue de l’exploitation du gisement de Jadar, dans l’ouest du pays. Une décision lourde de conséquences qui révèle les dilemmes auxquels font face de nombreux pays, tiraillés entre la nécessité de la transition énergétique et la protection de la nature.

Un projet d’extraction crucial mais controversé

Découvert en 2004, le gisement de lithium de Jadar est considéré comme l’un des plus importants d’Europe. Selon les estimations de Rio Tinto, il permettrait de produire 58 000 tonnes de carbonate de lithium par an, soit assez pour équiper plus d’un million de véhicules électriques. Un enjeu stratégique à l’heure où l’Europe cherche à réduire sa dépendance à l’Asie pour ce métal essentiel aux batteries.

Mais le projet de plusieurs milliards d’euros cristallise aussi les inquiétudes des populations locales et des défenseurs de l’environnement. Ils redoutent les conséquences irréversibles de cette mine à ciel ouvert sur les terres agricoles, les cours d’eau et la biodiversité de la région de Jadar. Des manifestations massives avaient contraint le gouvernement serbe à suspendre le permis de Rio Tinto en janvier 2022.

Nous croyons que la mine ne mettra en danger ni personne ni rien, mais nous devons d’abord recevoir des garanties.

Aleksandar Vucic, Président de la Serbie

La Cour constitutionnelle relance le projet

C’était sans compter sur un récent arrêt de la Cour constitutionnelle serbe. Jeudi dernier, la plus haute juridiction du pays a jugé que la suspension du permis par le gouvernement n’était “pas conforme à la Constitution ni à la loi”. Une décision qui a ouvert la voie à la reprise des opérations par Rio Tinto.

Dans la foulée, le gouvernement serbe a donc autorisé le géant minier à reprendre les études d’impact et les préparatifs en vue de l’exploitation future du gisement. Le président Aleksandar Vucic a laissé entendre que l’extraction du lithium pourrait débuter dès 2028, tout en promettant de nouvelles “garanties” environnementales de la part de l’entreprise.

Entre impératifs économiques et écologiques

Pour le gouvernement serbe, l’enjeu est de taille. La mine de Jadar pourrait créer des milliers d’emplois et générer des retombées économiques importantes, dans un pays qui compte parmi les plus pauvres d’Europe. Rio Tinto met aussi en avant la position stratégique qu’elle donnerait à la Serbie sur le marché du lithium, crucial pour la transition climatique.

Mais les opposants ne désarment pas. Ils accusent le gouvernement de faire passer les profits avant la santé et l’environnement et exigent l’abandon pur et simple du projet. Des recours juridiques sont en cours pour tenter de bloquer le processus.

Au-delà du cas serbe, ce bras de fer illustre les défis de la transition écologique à l’échelle mondiale. Si le développement des énergies propres apparaît indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique, il se heurte souvent à d’autres impératifs de protection de la nature et des populations. Concilier ces enjeux contradictoires s’annonce comme l’un des principaux casse-têtes du 21ème siècle.

Nous croyons que la mine ne mettra en danger ni personne ni rien, mais nous devons d’abord recevoir des garanties.

Aleksandar Vucic, Président de la Serbie

La Cour constitutionnelle relance le projet

C’était sans compter sur un récent arrêt de la Cour constitutionnelle serbe. Jeudi dernier, la plus haute juridiction du pays a jugé que la suspension du permis par le gouvernement n’était “pas conforme à la Constitution ni à la loi”. Une décision qui a ouvert la voie à la reprise des opérations par Rio Tinto.

Dans la foulée, le gouvernement serbe a donc autorisé le géant minier à reprendre les études d’impact et les préparatifs en vue de l’exploitation future du gisement. Le président Aleksandar Vucic a laissé entendre que l’extraction du lithium pourrait débuter dès 2028, tout en promettant de nouvelles “garanties” environnementales de la part de l’entreprise.

Entre impératifs économiques et écologiques

Pour le gouvernement serbe, l’enjeu est de taille. La mine de Jadar pourrait créer des milliers d’emplois et générer des retombées économiques importantes, dans un pays qui compte parmi les plus pauvres d’Europe. Rio Tinto met aussi en avant la position stratégique qu’elle donnerait à la Serbie sur le marché du lithium, crucial pour la transition climatique.

Mais les opposants ne désarment pas. Ils accusent le gouvernement de faire passer les profits avant la santé et l’environnement et exigent l’abandon pur et simple du projet. Des recours juridiques sont en cours pour tenter de bloquer le processus.

Au-delà du cas serbe, ce bras de fer illustre les défis de la transition écologique à l’échelle mondiale. Si le développement des énergies propres apparaît indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique, il se heurte souvent à d’autres impératifs de protection de la nature et des populations. Concilier ces enjeux contradictoires s’annonce comme l’un des principaux casse-têtes du 21ème siècle.

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