L’association antiraciste SOS Racisme se retrouve au cœur d’une controverse après avoir accusé plusieurs boîtes de nuit niçoises de pratiquer une politique discriminatoire à l’entrée suite à un testing qu’elle a mené. Mais un retournement de situation inattendu pourrait bien remettre en question la crédibilité de ces accusations.
Les résultats accablants du testing de SOS Racisme
Fin juillet, SOS Racisme a rendu public les conclusions d’un testing réalisé dans plusieurs établissements de nuit de la Côte d’Azur. Selon l’association, sur les 5 boîtes testées à Nice, deux se seraient rendues coupables de discrimination raciale en refusant l’entrée à des personnes d’origine maghrébine ou subsaharienne, tout en laissant passer des clients blancs.
Le Notorius Club et l’Opéra Club étaient particulièrement pointés du doigt, le premier pour avoir refusé des personnes maghrébines et appliqué une discrimination tarifaire envers les noirs, le second pour avoir interdit l’accès aux deux groupes. Des accusations graves qui ont fait grand bruit.
Les images de vidéosurveillance contredisent SOS Racisme
Mais les gérants des deux boîtes de nuit incriminées ont rapidement contre-attaqué. Tous deux d’origine maghrébine, ils ont vivement contesté toute politique raciste et mis en avant la mixité de leur clientèle. Surtout, celui de l’Opéra Club affirme détenir des vidéos de surveillance montrant clairement que le soir du testing, des clients noirs ont bel et bien été admis dans son établissement, contrairement à ce qu’avance SOS Racisme.
J’ai des vidéos de ce soir-là qui attestent qu’il y a des gens de couleurs dans la boîte.
– Le gérant de l’Opéra Club
Face à ces révélations, SOS Racisme semble quelque peu déstabilisée. L’association reconnaît une « confusion » sur le nombre de groupes noirs ayant participé au testing à l’Opéra Club. Elle a retiré la vidéo accusant la boîte afin de « recouper ces nouvelles informations ».
Un testing biaisé remis en cause
Au-delà de ce couac, c’est la méthodologie même du testing de SOS Racisme qui est questionnée. Les propriétaires des clubs assurent que les seules personnes refusées sont les groupes de garçons seuls, quel que soit leur origine, ainsi que ceux au look agressif. Des critères de sélection courants en boîte de nuit.
Si ces éléments se confirment, ils jetteraient un sérieux doute sur la validité et l’impartialité de l’enquête menée par SOS Racisme. L’association, connue pour ses coups d’éclat médiatiques, pourrait voir sa crédibilité écornée. D’autant que ce n’est pas la première fois que ses méthodes sont critiquées.
De nouvelles révélations à venir ?
Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur cette affaire. SOS Racisme maintient pour l’instant ses accusations envers le Notorius Club. Les gérants des boîtes, eux, se disent prêts à fournir toutes les images permettant de prouver leur bonne foi.
Une chose est sûre, ce dossier est loin d’être refermé. Les vidéos de surveillance pourraient faire émerger de nouvelles vérités dérangeantes pour SOS Racisme. Affaire à suivre, donc…