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Le droit de mourir dans l’indignité : un débat qui fait froid dans le dos

L'euthanasie, un geste charitable ou une porte ouverte vers l'indignité ? Le débat fait rage, mais les vraies questions restent sans réponse... 😰 #droitdemourir #euthanasie #dignitéhumaine

Le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté enflamme régulièrement l’opinion publique. Sous couvert de compassion et de respect de la dignité humaine, certains réclament un véritable permis de tuer. Mais de quelle dignité parle-t-on au juste ? Celle des personnes en fin de vie ou celle d’une société qui peine à accepter la vulnérabilité ? Derrière les beaux discours se cache parfois une réalité bien plus sombre…

La « dignité », un concept fourre-tout

Euthanasie, suicide assisté, aide à mourir… Peu importe le terme employé, il s’agit toujours au final d’autoriser légalement un acte délibéré causant la mort d’autrui. Les partisans de ces pratiques brandissent systématiquement l’étendard de la dignité humaine. Mais force est de constater qu’ils se gardent bien de définir précisément ce concept pour le moins abstrait.

Car s’il fallait vraiment s’interroger sur la nature profonde de l’être humain pour en déduire ce qui fait sa dignité intrinsèque, le débat prendrait une toute autre tournure. Il obligerait à dépasser les clivages simplistes entre “progressistes” et “conservateurs” pour aller au fond des choses. Une remise en question dérangeante que peu sont prêts à assumer.

L’homme, un animal-machine ?

Les militants pro-euthanasie ont souvent une vision très réductrice de la nature humaine, héritée de la philosophie matérialiste des Lumières. Ils conçoivent l’homme comme un simple animal évolué, une machine biologique complexe mais dénuée de toute dimension spirituelle. Dans cette optique, la “dignité” se résume à l’absence de souffrance et à l’autonomie individuelle.

Ils devraient alors exposer leur indigent credo. Leur postulat n’engageant que ceux qui désirent y croire.

Paulin Césari

Mais cette vision tronquée occulte tout un pan de la réalité humaine. La vulnérabilité, la dépendance, le mystère de la mort font aussi partie intégrante de notre condition. Vouloir nier ces dimensions au nom d’une conception étriquée de la dignité, c’est en réalité porter atteinte à celle-ci.

Mourir dans la dignité ou vivre dans l’indignité ?

Derrière la revendication du “droit de mourir dans la dignité” se cache souvent le spectre d’un devoir de mourir pour ne plus être un poids pour la société. Une dérive dangereuse qui transformerait vite l’euthanasie en outil d’élimination des personnes jugées “inutiles” ou “improductives”.

  • Les personnes âgées dépendantes
  • Les malades chroniques
  • Les handicapés sévères

Plutôt que de promouvoir la “mort dans la dignité”, ne devrions-nous pas avant tout garantir à tous la possibilité de vivre dignement jusqu’au bout, malgré la maladie, le handicap ou le grand âge ? Cela implique de développer les soins palliatifs, d’améliorer la prise en charge de la douleur, d’humaniser l’accompagnement…

Le vrai visage de la dignité humaine

Plutôt que de réduire la dignité à une autonomie illusoire, il est urgent de réhabiliter une vision intégrale de la personne humaine. Une vision qui reconnaisse la valeur et la beauté de toute vie, y compris dans la fragilité et la dépendance. Loin des dérives mortifères de l’euthanasie, c’est ainsi que nous construirons une société réellement humaine.

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