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Le donut, un outil innovant pour des villes plus durables

Et si un simple donut pouvait transformer nos villes en havres de durabilité et de bien-être ? Plongez dans ce concept économique révolutionnaire qui fait le buzz dans les plus grandes métropoles du monde. Un modèle inspirant pour bâtir les cités de demain, où l'humain et la planète sont au cœur des priorités.

Imaginez une économie qui comble les besoins fondamentaux de chacun sans épuiser les ressources de notre planète. C’est le défi ambitieux que se lance la théorie du donut, un concept novateur qui séduit de plus en plus de villes à travers le monde. De Grenoble à Amsterdam en passant par Melbourne, découvrez comment ce modèle révolutionne notre façon de penser le développement urbain.

Le donut, bien plus qu’une gourmandise

Derrière ce nom intriguant se cache un puissant outil d’analyse pour guider les villes vers un avenir durable. Développé par l’économiste Kate Raworth, le donut représente un « espace sûr et juste pour l’humanité » sous la forme d’un beignet. Son objectif ? Trouver le juste équilibre entre la satisfaction des besoins essentiels et le respect des limites écologiques de notre planète.

Un trou à combler, des limites à ne pas dépasser

Le « trou » central du donut symbolise les carences en termes de bien-être social : accès à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, etc. À l’inverse, le contour extérieur matérialise les limites planétaires à ne pas franchir, comme le changement climatique ou l’érosion de la biodiversité. Pour une économie durable, il faut donc rester dans l’espace intermédiaire, cet « anneau » qui assure une vie décente à tous sans hypothéquer l’avenir de la Terre.

Le but est de ne laisser personne dans le trou, sans toutefois abîmer les systèmes naturels qui nous protègent.

Kate Raworth, économiste à l’origine de la théorie du donut

Grenoble, pionnière française du donut

En France, la ville de Grenoble fait figure de précurseur en adoptant le « portrait donut ». Cet outil permet de visualiser les forces et faiblesses de la cité en matière de durabilité. Participation électorale, accompagnement des seniors, réussite scolaire… Autant de domaines passés au crible pour identifier les progrès sociaux à réaliser. Côté environnement, la gestion des déchets et les émissions de gaz à effet de serre apparaissent comme des axes d’amélioration prioritaires.

Ce diagnostic sert de boussole pour orienter les projets d’investissement de la ville vers plus de justice sociale et de respect des équilibres naturels. Une approche saluée par les élus, qui disposent ainsi d’un cadre cohérent pour évaluer la pertinence de leurs décisions.

Vers des choix politiques plus responsables

L’économie du donut pousse les collectivités à remettre en question certains projets validés de longue date mais plus compatibles avec les défis actuels. D’après une responsable de l’association France Villes et Territoires durables :

Il y a l’idée d’organiser le renoncement à des projets qui ne répondent pas aux besoins essentiels de la population et dépassent les limites écologiques du territoire.

Un exemple concret ? La décision cet été de plusieurs communes du sud-est de la France de refuser des permis de construire en cas de risque de pénurie d’eau. Une illustration de la nécessité d’anticiper les contraintes environnementales dans les choix d’aménagement.

Un modèle inspirant qui essaime

Au-delà de Grenoble, d’autres territoires s’emparent du donut pour repenser leur développement :

  • La communauté de communes de Valence-Romans Agglo l’utilise pour analyser ses projets d’investissement
  • Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, y voit un moyen de définir ses priorités
  • Amsterdam, Bruxelles ou encore Melbourne ont aussi adopté cette approche

Preuve que le donut séduit bien au-delà de nos frontières et s’impose comme un outil incontournable pour bâtir des villes à la fois justes et soutenables.

Vers une généralisation du concept ?

Si le donut fait des émules, sa mise en œuvre reste un défi. Elle suppose de repenser en profondeur nos modèles de développement et nos modes de vie. Un véritable changement de paradigme qui ne se fera pas sans efforts ni remises en question.

Mais face à l’urgence climatique et sociale, avons-nous vraiment le choix ? Le donut trace une voie prometteuse pour réconcilier progrès humain et préservation de la planète. Aux décideurs politiques et aux citoyens de s’en saisir pour construire, ensemble, les villes de demain. Des cités où chacun pourra s’épanouir sans compromettre l’avenir des générations futures.

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