La France traverse une crise politique majeure suite à la chute du gouvernement de Michel Barnier, censuré par l’Assemblée nationale ce mercredi. Cette situation inédite révèle au grand jour le déshonneur d’une classe politique privilégiant ses intérêts partisans au détriment de l’avenir du pays. L’ancien commissaire européen, pourtant reconnu pour son sérieux et son expérience, n’aura pas réussi à s’extirper des griffes cruelles des logiques politiciennes.
Une mission impossible à Matignon
En arrivant à Matignon, Michel Barnier a découvert l’ampleur de la dégradation des finances publiques et de la gestion de l’État. Là où ne sévissait plus que la communication et la tactique à courte vue, il s’est efforcé de remettre du sérieux et de l’intérêt général. Mais cela n’a pas plu à des députés arc-boutés sur leurs petits calculs politiques.
Pourtant, qui peut reprocher à Barnier d’avoir tenté de sauver ce qui pouvait l’être d’un pays au bord du gouffre ? Avec plus de 3200 milliards d’euros de dette et 58% du PIB consacrés à la dépense publique, la France est engagée sur une trajectoire mortifère. Il était urgent d’agir, quitte à prendre des décisions difficiles et impopulaires.
Des députés irresponsables
Mais les députés censeurs n’ont rien voulu entendre. Du Rassemblement national à la gauche radicale en passant par LR, chacun a poussé ses propres revendications catégorielles, dans un but purement électoraliste. Aucun n’a fait le moindre effort dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation. Privilèges, avantages acquis, statu quo : le réflexe a été de tout verrouiller pour préserver les petits arrangements de chacun.
Une partie de la France commence à comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes.
Charles Consigny
Le monstre étatique impotent
Cette crise met en lumière les dysfonctionnements profonds de notre système politique et administratif. L’État est devenu selon l’avocat Charles Consigny un « monstre impotent » incapable de se réformer. La folie des dépenses et des prélèvements obligatoires asphyxie le pays, au détriment des citoyens et des entreprises qui créent de la richesse.
Si rien n’est fait, la situation va encore se dégrader, alerte-t-il. Lorsque la réalité s’imposera, « les Français pauvres deviendront encore plus pauvres », les retraites et les services publics seront rognés, le chômage explosera. La crédibilité de la France sera durablement entachée sur la scène internationale.
L’heure des comptes et du sursaut
Cette classe politique devra un jour rendre des comptes pour son incurie et son irresponsabilité, prévient Charles Consigny. Une partie des Français a commencé à réaliser que leurs représentants ne défendent que leurs propres intérêts. L’heure est venue de les remplacer par ceux qui croient encore à l’intérêt général et à l’avenir de la France, plutôt qu’à leurs prébendes et à leurs petits arrangements.
Le fiasco du gouvernement Barnier doit servir d’électrochoc. Il est encore temps de redresser les finances publiques, de réduire le poids de l’État, de libérer les énergies pour renouer avec la prospérité. Mais cela exige du courage et de vraies réformes, pas des demi-mesures et de la communication.
Le temps est venu de remplacer cette classe politique par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.
Charles Consigny
Dans cette crise, le Président de la République Emmanuel Macron porte aussi une lourde responsabilité, lui qui s’était présenté comme un réformateur et qui a finalement cédé à la facilité budgétaire. Son mandat restera comme celui des occasions manquées et du décrochage de la France.
La chute de Michel Barnier doit marquer un tournant. Soit les responsables politiques prennent enfin la mesure de la situation et agissent dans le sens de l’intérêt national. Soit les Français devront les sanctionner et faire confiance à une nouvelle génération prête à prendre ses responsabilités pour redresser le pays. L’avenir de la France est en jeu.
