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Le Désespoir Grandissant des Forces de l’Ordre Face à la Montée de l’Insécurité

« On a plus de risques d'aller en prison que les voyous. » Le cri d'alarme poignant de policiers à bout, confrontés à une insécurité galopante et un manque criant de soutien. Un témoignage édifiant sur le malaise qui ronge les forces de l'ordre en France...

« On a plus de risques d’aller en prison que les voyous. » Cette phrase choc, prononcée par un policier désabusé, résume à elle seule le profond malaise qui règne au sein des forces de l’ordre en France. Face à la montée de l’insécurité et le sentiment d’impunité grandissant des délinquants, de plus en plus d’agents expriment leur désarroi et leur sentiment d’abandon.

Une vocation mise à mal

Pour beaucoup, devenir policier était une vocation, un engagement au service de la population de génération en génération. Mais aujourd’hui, le cœur n’y est plus. La dégradation constante des conditions de travail depuis plus d’une décennie a fini par user les plus motivés. Le manque criant de candidats aux concours de police en est la preuve flagrante.

L’affaire Nahel, la goutte d’eau

La mort du jeune Nahel, abattu par un policier lors d’un contrôle, a été vécue comme une humiliation par de nombreux agents. Non seulement ils ont dû affronter une vague sans précédent de violences urbaines, mais ils ont aussi eu le sentiment d’être jetés en pâture à la vindicte populaire, sans véritable soutien de leur hiérarchie ou du pouvoir politique.

Emmanuel Macron nous a humiliés, il a jeté la honte sur les policiers, personne n’oubliera.

– Arnaud, policier à Marseille

Débordés face aux émeutes

Durant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, les policiers se sont retrouvés en première ligne, tentant désespérément de protéger les commerces et les personnes face à des hordes déchaînées. Mais submergés par le nombre et le chaos ambiant, beaucoup ont eu le sentiment de livrer un combat perdu d’avance, sans consignes claires ni moyens suffisants.

Il y avait tellement d’interpellations que les geôles étaient pleines, on nous a donné l’ordre de ne plus interpeller. En 30 ans, je n’ai jamais vu ça.

– Arnaud, policier à Marseille

Le spectre du “bavure” omniprésent

Dans ce contexte explosif, la peur de commettre une “bavure” et de voir sa carrière brisée est devenue obsessionnelle chez de nombreux policiers. Même avec des états de service irréprochables, ils savent que la moindre erreur peut tout faire basculer et les envoyer au banc des accusés. Un risque de plus en plus difficile à assumer au quotidien.

Le sentiment d’impunité des délinquants

Face à eux, les policiers ont le sentiment que les voyous agissent en toute impunité, persuadés de pouvoir défier l’autorité sans craindre de véritables sanctions. Un constat amer pour ceux dont la mission est justement de faire respecter la loi et l’ordre républicain.

Les voyous ont un sentiment d’impunité, ils nous le disent. Alors comment voulez-vous travailler dans ces conditions ?

– Arnaud, policier à Marseille

Le tabou des suicides dans la police

Ultime symptôme de ce profond malaise : le nombre alarmant de suicides dans les rangs de la police. Un phénomène encore trop souvent passé sous silence, mais qui en dit long sur la détresse psychologique d’hommes et de femmes usés par un métier de plus en plus difficile et ingrat.

Il y a un chiffre à prendre en compte, c’est le nombre de policiers qui se donnent la mort en France, c’est énorme et personne n’en parle. Il y a un malaise et c’est tabou.

– Arnaud, policier à Marseille

Un soutien politique qui fait défaut

Pour beaucoup, ce désarroi est aussi le fruit d’un manque criant de soutien politique. Loin des discours convenus et des promesses de fermeté, les policiers attendent des actes concrets pour endiguer la montée de la délinquance et restaurer leur autorité sur le terrain. Faute de quoi, c’est tout l’édifice régalien qui menace de s’effondrer.

Quand la haine anti-flics s’affiche

Comble de l’ignominie, certains n’hésitent plus à afficher ouvertement leur haine des forces de l’ordre, comme en témoignent ces pancartes chocs brandies lors de manifestations : « Un flic mort = un vote pour le RN en moins » ou encore « Tout le monde déteste la police ». Des slogans nauséabonds qui en disent long sur le climat de défiance envers une institution pourtant garante de notre sécurité à tous.

Face à cette spirale inquiétante, il y a urgence à redonner aux policiers les moyens et la considération nécessaires pour accomplir leur mission. Car c’est bien la paix civile et notre modèle de société qui sont aujourd’hui en jeu. Les pouvoirs publics sauront-ils entendre ce cri d’alarme avant qu’il ne soit trop tard ?

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