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Le désarroi américain face aux frappes israéliennes à Gaza

Près de 100 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont péri dans une frappe israélienne à Gaza. Les États-Unis, désemparés, exigent des explications de la part d'Israël et appellent à une fin négociée du conflit. Mais le chemin vers la paix semble encore long et semé d'embûches...

C’est avec une profonde consternation que les États-Unis ont réagi mardi à la mort de près d’une centaine de Palestiniens, parmi lesquels se trouvaient des femmes et des enfants, dans une frappe aérienne israélienne sur la ville de Beit Lahia, située dans la bande de Gaza. Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a exprimé le « désarroi » de son pays face à ce drame et a déclaré exiger des explications de la part du gouvernement israélien.

Un lourd bilan qui soulève l’indignation

Selon les informations communiquées par la Défense civile gazaouie, 93 personnes auraient perdu la vie dans la nuit de lundi à mardi, lorsqu’un immeuble de Beit Lahia a été pris pour cible par l’aviation israélienne. « Nous sommes profondément préoccupés par la perte de vies civiles dans cette frappe horrible dont le résultat est horrible », a souligné avec émotion Matthew Miller devant la presse, ajoutant que son pays avait « contacté le gouvernement d’Israël pour lui demander ce qui s’est passé ».

Washington appelle à une sortie de crise négociée

Tout en réaffirmant le soutien indéfectible des États-Unis à Israël, le porte-parole n’en a pas moins lancé un appel à mettre un terme à cette guerre qui ravage la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le Hamas a lancé une offensive contre l’État hébreu. Pour Matthew Miller, le « coût tragique pour les civils » de ces frappes « nous rappelle une fois de plus pourquoi nous devons mettre fin à cette guerre ».

Un an après le début de la campagne militaire du gouvernement israélien à Gaza, Israël a décimé les capacités militaires du Hamas, il a décimé les dirigeants du Hamas et, par son action militaire, il a fait en sorte que le Hamas n’ait pas la capacité de répéter les attaques du 7 octobre.

Matthew Miller, porte-parole du département d’État américain

Des interrogations sur l’aide humanitaire à Gaza

Au-delà du drame humain, les États-Unis s’inquiètent également des conséquences de l’adoption par le parlement israélien d’une loi controversée interdisant les activités de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Israël. Une mesure à laquelle Washington s’est opposé, craignant qu’elle n’ait des « implications juridiques et politiques » sur l’aide américaine à l’État hébreu.

Si les États-Unis ont suspendu leur aide financière à l’UNRWA suite à des accusations de participation de certains de ses employés à l’attaque du 7 octobre, ils estiment néanmoins que l’agence onusienne joue un rôle essentiel dans l’acheminement de l’assistance humanitaire aux populations civiles de Gaza. Interrogé sur ce point, Matthew Miller a rappelé qu’Israël avait « certainement l’obligation légale de permettre l’entrée de l’aide humanitaire et de ne pas ériger d’obstacles » à son encontre.

Vers une saisine de la justice internationale ?

La tension est encore montée d’un cran avec l’annonce par la Norvège de sa volonté de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) afin qu’elle se prononce sur les obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens. Une initiative qui témoigne de l’exaspération grandissante de la communauté internationale face à l’enlisement du conflit israélo-palestinien et ses terribles conséquences humaines.

Mais malgré les pressions diplomatiques qui s’accumulent, le chemin vers une résolution pacifique de cette crise semble encore long et semé d’embûches. Les appels répétés au dialogue et à la négociation se heurtent pour l’heure à l’intransigeance des belligérants, qui semblent déterminés à poursuivre leur bras de fer meurtrier, au mépris du droit international humanitaire et de la vie des civils pris au piège de cette guerre.

Face à ce constat alarmant, il est plus que jamais urgent que la communauté internationale, États-Unis en tête, use de toute son influence pour faire pression sur les parties en conflit afin qu’elles acceptent de s’asseoir à la table des négociations. Car seule une solution politique négociée, prenant en compte les aspirations légitimes des deux peuples, sera à même de mettre un terme à ce cycle infernal de violences et d’offrir un avenir de paix et de sécurité aux générations futures, qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes. Le temps presse, chaque jour qui passe aggrave le bilan de ce conflit et rend son règlement plus difficile. Il en va de la responsabilité de tous d’agir, avant qu’il ne soit trop tard.

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