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Le démantèlement d’un réseau de trafiquants de cocaïne en Europe

Un coup de filet international d'envergure a permis de démanteler un important réseau de trafiquants de cocaïne. 50 arrestations, 1,5 tonne saisie, des révélations sur le fonctionnement de ce réseau criminel...

Les autorités européennes viennent de porter un coup sévère aux narcotrafiquants. Grâce à une opération d’envergure menée par Europol et les services de police de 11 pays, un important réseau criminel spécialisé dans l’acheminement de cocaïne d’Amérique du Sud vers l’Europe a été démantelé. 50 personnes ont été arrêtées et 1,5 tonne de cocaïne saisie lors de ce coup de filet qui lève le voile sur les méthodes sophistiquées employées par les trafiquants.

Des “narco-voiliers” pour transporter la drogue

L’enquête, lancée en juin 2020 par les polices espagnole et britannique, a révélé que le réseau utilisait des voiliers pour transporter la cocaïne depuis des pays comme le Brésil, la Colombie, la Barbade et Panama jusqu’aux côtes espagnoles. Ces “narco-voiliers” accostaient notamment dans les îles Canaries, à Valence et en Andalousie pour décharger leur cargaison illicite.

Selon Europol, ce réseau criminel travaillait en lien étroit avec des membres du redoutable “cartel des Balkans”, considéré comme l’un des principaux acteurs du trafic de drogue à l’échelle mondiale. La coordination des expéditions de cocaïne se faisait sous la houlette d’un individu surnommé le “Professeur”, arrêté en Norvège et soupçonné d’être dans le trafic depuis plus de 20 ans.

Un train de vie luxueux sur la Costa del Sol

Parmi les 50 personnes interpellées figurent 26 individus arrêtés en Espagne, dont 16 de nationalité norvégienne. La police espagnole indique que certains membres du réseau, liés au “cartel des Balkans”, menaient un train de vie fastueux sur la Costa del Sol, célèbre côte touristique du sud de l’Espagne prisée des grands criminels.

“On pense que le chef présumé de l’organisation était dans le trafic de drogue depuis plus de 20 ans, ce qui lui aurait permis de gagner la pleine confiance des cartels colombiens et mexicains.”

– La police espagnole

Des systèmes de communication cryptés pour échapper à la détection

Pour éviter d’être repérés, les narcotrafiquants utilisaient des systèmes de communication cryptés. Mais cela n’a pas empêché les forces de l’ordre de mettre au jour leurs activités et de procéder aux arrestations simultanées du 24 juin dans plusieurs pays européens ainsi qu’au Panama, à Trinité-et-Tobago et en Colombie.

En plus des 1,5 tonne de cocaïne saisies, les enquêteurs ont réussi à intercepter 8 des voiliers qui servaient au transport de la drogue. Du matériel de navigation et de communication a également été confisqué.

L’Espagne, porte d’entrée de la cocaïne en Europe

Ce démantèlement confirme le rôle central joué par l’Espagne dans le trafic de cocaïne à destination de l’Europe. Avec ses 8000 km de côtes et sa proximité avec l’Afrique, le pays est une porte d’entrée stratégique pour les stupéfiants en provenance d’Amérique du Sud. Les ports espagnols comme celui d’Algesiras sont des plaques tournantes du trafic.

Malgré les saisies régulières effectuées par les autorités, le flux de cocaïne ne tarit pas. Mi-juin, une opération avait permis d’intercepter 8 tonnes de cette drogue et de procéder à une quarantaine d’arrestations. Un signal de l’ampleur du phénomène, mais aussi de la détermination des polices européennes à combattre les narcotrafiquants.

Ce coup porté aux “narcos” des mers montre à quel point la coopération policière internationale est cruciale pour démanteler ces réseaux tentaculaires. Une lutte de longue haleine qui se joue sur terre comme sur mer, pour tenter d’endiguer ce fléau qu’est le trafic de cocaïne.

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