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Le démantèlement de la dernière ZAD sur le chantier de l’A69

La dernière ZAD sur le tracé de l'A69 vient d'être évacuée par les forces de l'ordre. Découvrez comment cette opération musclée s'est déroulée et les réactions qu'elle suscite. Une étape cruciale pour l'avenir de ce projet autoroutier très controversé...

C’est un coup dur pour les opposants au chantier de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Ce lundi, les forces de l’ordre ont démantelé la dernière « Zone à Défendre » (ZAD) encore active sur le tracé, située à Verfeil en Haute-Garonne. Seize militants écologistes, surnommés les « écureuils », ont été interpellés lors de cette opération musclée qui a nécessité l’intervention d’une pelleteuse pour déloger les irréductibles perchés dans les arbres depuis trois semaines.

La fin d’un long bras de fer

Depuis vendredi, les engins de chantier du concessionnaire Atosca s’étaient rapprochés des deux derniers noyers occupés, sur un terrain de 8000 m2 rendu vacant mi-septembre par sa dernière locataire. Lundi, les travaux avaient suffisamment progressé pour rendre accessibles les cabanes des zadistes, permettant aux forces de l’ordre de donner l’assaut final.

Selon le colonel Stéphane Dallongeville qui a dirigé les opérations sur place, les deux militants encore perchés sont descendus « en sécurité ». Ils ont été interpellés, ainsi que quatorze autres personnes qui les soutenaient depuis un terrain attenant. Au total, ce sont donc seize opposants à l’A69 qui ont été appréhendés ce jour.

Un jugement en défaveur des occupants

Hasard du calendrier, le tribunal administratif de Toulouse a rendu le jour même un jugement ordonnant « à tous les occupants » des lieux « d’évacuer, sans délai ». Pour les magistrats, cette occupation faisait « obstacle à la poursuite des travaux de construction de l’autoroute A69 déclarés d’intérêt général » et portait « atteinte à la sécurité publique ». Un argumentaire qui ne « se heurte à aucune contestation sérieuse » selon eux.

Des méthodes d’évacuation critiquées

Si cette opération marque la fin de l’occupation sur ce chantier autoroutier, elle ne met pas un terme à la controverse. La Ligue des Droits de l’Homme de Toulouse a ainsi critiqué à plusieurs reprises les méthodes employées par les forces de l’ordre, dénonçant notamment le blocage du ravitaillement des militants perchés et ses « effets désastreux ».

Une semaine plus tôt, les zadistes qui occupaient la maison de ce terrain avaient déjà été délogés par la Cnamo, une unité de gendarmerie spécialisée dans ce type d’intervention. Malgré ces évacuations successives, les opposants à ce projet d’autoroute restent déterminés à se faire entendre par d’autres moyens. L’avenir dira si ce chantier déclaré d’utilité publique parviendra à son terme malgré la contestation.

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