Le mythique rallye Dakar est de retour pour une édition 2025 qui s’annonce d’ores et déjà mémorable. Sur les pistes sablonneuses et les dunes vertigineuses d’Arabie Saoudite, les meilleurs pilotes du monde s’affrontent dans une course effrénée où chaque kilomètre parcouru est une victoire. Les premiers jours ont déjà offert leur lot de surprises et de rebondissements, promettant un suspense haletant jusqu’à la ligne d’arrivée.
Un parcours semé d’embûches
Long de plusieurs milliers de kilomètres, le tracé 2025 met les compétences des concurrents à rude épreuve. Entre les étendues désertiques à perte de vue, les zones rocailleuses traîtres et les cordons de dunes sablonneuses à franchir, la moindre erreur peut s’avérer fatale. Des conditions extrêmes qui ont déjà eu raison de plusieurs favoris, contraints à l’abandon sur panne mécanique ou sortie de piste.
Un nouveau leader surprise
Au terme de la 10ème étape, c’est le Sud-Africain Henk Lategan qui a créé la sensation en s’emparant de la tête du classement général. Au volant de sa Toyota, il a damé le pion à des pilotes bien plus expérimentés comme l’Espagnol Nani Roma, vainqueur du jour. Une performance d’autant plus remarquable que Lategan dispute là son premier Dakar. Il devance désormais son poursuivant immédiat, le Saoudien Yazeed al-Rajhi, de plus de 2 minutes.
C’est un rallye difficile pour nous depuis le début, on essaye de faire des journées propres. Ce matin on était très rapide, après on a compris que l’on devait ralentir un peu. On est content pour l’équipe.
Nani Roma, vainqueur de la 10e étape
L’expérience face à la fougue de la jeunesse
Derrière les hommes de tête, la bataille fait rage pour accrocher un top 10 qui sera synonyme d’exploit sur ce Dakar. Et dans ce combat, c’est bien souvent l’expérience des pilotes chevronnés qui fait la différence face aux jeunes loups aux dents longues. À l’image d’un Stéphane Peterhansel qui, à 58 ans, pointe à une solide 5ème place au général. Le Français aux 14 victoires record rêve d’un 15ème sacre qui serait un nouvel exploit.
- Henk Lategan (ZAF) Toyota 20h30’18 »
- Yazeed al-Rahji (SAU) Overdrive +2’27 »
- Lucas Moraes (BRA) Toyota +6’28 »
- Giniel De Villiers (ZAF) Toyota +11’59 »
- Stéphane Peterhansel (FRA) Audi +19’16 »
Mais dans le désert saoudien, il en faut plus pour impressionner les jeunes talents avides de victoires. À commencer par Lucas Moraes, 3ème du général pour son premier Dakar. Ou encore le rookie américain Seth Quintero, 22 ans seulement, qui enchaîne les performances de choix au volant de son OT3 dans la catégorie des véhicules légers. La relève est assurée !
Incidents et polémique
Comme chaque année, le Dakar ne serait pas le Dakar sans ses coups de théâtre et ses polémiques. Cette édition 2025 n’échappe pas à la règle. Lors de la 7ème étape, une erreur de roadbook a envoyé une partie des concurrents sur une mauvaise piste, créant la confusion. Une mésaventure dont a fait les frais Carlos Sainz, l’un des favoris, qui a perdu plus de 30 minutes sur cette spéciale. Un coup dur synonyme d’adieu aux rêves de victoire.
C’est rageant car on faisait une très bonne spéciale jusque là. On suivait le roadbook à la lettre et soudain plus rien ne correspondait sur le terrain. On a complètement perdu le fil, impossible de retrouver la bonne piste. C’est un rallye, il faut l’accepter même si ce soir c’est dur.
Carlos Sainz
Autre fait marquant, le terrible accident dont a été victime le motard italien Danilo Petrucci lors de la 4ème étape. Victime d’une lourde chute après avoir heurté une dune, il a dû être évacué en hélicoptère, souffrant de plusieurs fractures. Plus de peur que de mal heureusement pour celui qui avait remporté sa première victoire d’étape quelques jours plus tôt. Mais un abandon cruel qui rappelle la dangerosité de ce sport mécanique hors normes.
Un dénouement imprévisible
À mi-parcours de ce Dakar 2025, une chose est sûre : il est bien difficile d’établir des pronostics. Tant la course s’avère indécise et riche en rebondissements. Chaque jour apporte son lot de surprises, de déceptions et d’exploits, redistribuant les cartes. Les écarts se resserrent en tête, laissant présager une deuxième semaine sous haute tension.
D’autant que le parcours à venir s’annonce redoutable, entre franchissement de canyons étroits, tempêtes de sable imprévisibles et marathon d’étapes sans assistance. Tout peut encore arriver, y compris un incroyable retour des mal classés du début de rallye. Le Dakar ne s’est jamais joué à la régularité. C’est ce qui fait sa magie et son mythe.
Rendez-vous le 16 janvier pour l’épilogue de cette 47ème édition qui, à n’en pas douter, entrera dans la légende de la plus grande course du monde. D’ici là, un conseil : attachez vos ceintures, accrochez-vous à votre siège et savourez le spectacle !