C’est une tragédie qui secoue le Mozambique. Le cyclone Chido a laissé derrière lui un sillage de dévastation et de deuil. Selon les derniers bilans, au moins 94 personnes ont perdu la vie dans cette catastrophe naturelle d’une violence inouïe. Un chiffre en hausse, qui témoigne de l’ampleur des dégâts subis par ce pays d’Afrique australe.
Le petit archipel français de Mayotte n’a pas été épargné. Mais c’est bien au Mozambique que Chido a frappé le plus durement. Les vents déchaînés, soufflant à près de 260 km/h, et les pluies diluviennes ont tout emporté sur leur passage. Plus de 110 000 habitations ont été réduites en miettes, laissant des milliers de familles sans toit. Des scènes de désolation se dévoilent dans les zones les plus touchées, comme le district de Mecufi dans la province du Cabo Delgado.
Un pays en proie à une crise humanitaire majeure
Au-delà des pertes humaines, c’est tout un pays qui se retrouve à genoux. Le Mozambique, déjà fragilisé par une sécheresse historique l’an dernier, doit maintenant faire face à une crise humanitaire de grande ampleur. Près de 670 blessés sont à déplorer, et plus de 620 000 personnes sont directement affectées par les conséquences du cyclone.
Face à l’urgence, les autorités tentent de se mobiliser. Daniel Chapo, candidat à la présidentielle fraîchement élu malgré une crise post-électorale meurtrière, a appelé à la solidarité nationale. Mais les besoins sont immenses, et l’aide internationale sera indispensable pour permettre au Mozambique de se relever.
Mayotte et les Comores aussi touchées
Si le Mozambique paie le plus lourd tribut, Mayotte n’est pas en reste. L’archipel français déplore 35 morts et 2500 blessés selon un bilan provisoire. Des chiffres qui pourraient encore grimper, comme l’a averti le président Emmanuel Macron lors de sa visite sur place.
Les Comores voisines, qui revendiquent la souveraineté sur Mayotte, ont décrété un deuil national en soutien aux victimes comoriennes de l’île française. Un geste symbolique fort, alors même que l’archipel a été épargné sur son territoire.
Le Malawi aussi frappé
Dans sa course folle, Chido n’a pas épargné le Malawi. Bien qu’affaibli en s’enfonçant dans les terres, le cyclone y a fait 13 morts et près de 30 blessés selon un bilan définitif. Un nouveau coup dur pour ce petit pays enclavé, lui aussi en proie à de grandes difficultés.
Alors que les eaux se retirent, l’heure est au constat des dégâts et à la reconstruction. Un défi titanesque pour le Mozambique et toute la région, qui devront se serrer les coudes pour surmonter cette épreuve. La communauté internationale aura un rôle clé à jouer, pour apporter une aide d’urgence mais aussi pour accompagner la résilience de ces pays face aux aléas climatiques.
Car au-delà du drame humain, Chido est un terrible rappel de la vulnérabilité de l’Afrique australe face aux catastrophes naturelles. Avec le réchauffement climatique, ces phénomènes extrêmes risquent de se multiplier et de s’intensifier. Il y a urgence à agir, pour protéger les populations et construire un avenir plus sûr.
