Vous êtes-vous déjà demandé combien coûte la formation d’un étudiant dans une école de cirque en France ? La réponse risque de vous surprendre. Selon un récent rapport de la Cour des comptes, le coût annuel par étudiant au Centre national des arts du cirque (CNAC) atteint la somme vertigineuse de 57 700 euros !
Un budget 5 fois plus élevé que la moyenne
Ce montant astronomique représente plus de cinq fois le coût moyen par étudiant dans l’enseignement supérieur en France, qui s’élève à 11 630 euros en 2021. Comment expliquer une telle différence ? La Cour des comptes pointe du doigt plusieurs facteurs :
- Le faible nombre d’étudiants par promotion (entre 30 et 40)
- La multitude de disciplines nécessitant des équipements variés et coûteux (agrès, trampolines, mâts…)
- Des formations jugées trop onéreuses comme la certification “acrobatie équestre”
Une absence de recherche de ressources propres
Financé à 81% par l’État, le CNAC affiche un budget total de 4,9 millions d’euros. Mais selon la Cour des comptes, l’établissement ne cherche pas suffisamment à diversifier ses sources de financement :
La part prépondérante des subventions de l’État dans son budget conduit également à une absence de recherche de ressources propres.
Rapport de la Cour des comptes
Des formations à revoir
Au-delà du coût global, certaines formations proposées par le CNAC sont particulièrement pointées du doigt, à l’image de la certification “acrobatie équestre”. Déjà épinglée dans un précédent rapport de 1997, cette activité devrait tout simplement être abandonnée selon la Cour des comptes.
Un financement public à optimiser
Face à ces dépenses jugées excessives, la Cour des comptes appelle le CNAC et le ministère de la Culture à une meilleure gestion des deniers publics. Car si la formation des artistes de cirque reste essentielle, son coût ne doit pas pour autant exploser au détriment du contribuable.
Vers une réforme des écoles d’art ?
Au-delà du seul cas du CNAC, ce rapport interroge plus largement le financement des écoles d’art en France. Souvent coûteuses et peu rentables, ces formations pourraient faire l’objet d’une réforme dans les années à venir, afin d’optimiser leur budget sans sacrifier leur qualité.
Une chose est sûre : avec un coût annuel par étudiant dépassant les 57 000 euros, le CNAC détient un triste record qui risque de faire du bruit. Reste à savoir si cela suffira à impulser un véritable changement dans la gestion de cet établissement unique en son genre.