C’est un complot qui en dit long sur les relations houleuses entre les États-Unis et l’Iran. Washington a révélé avoir déjoué une tentative d’assassinat visant des responsables américains sur le sol américain, fomentée par un ressortissant pakistanais lié à Téhéran. L’objectif : venger la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué par une frappe de drone américaine en janvier 2020 à Bagdad. Une affaire qui replonge dans les eaux troubles des tensions entre les deux pays ennemis.
Le suspect, un Pakistanais dans le viseur des autorités
Selon les autorités américaines, le cerveau présumé de cette tentative d’assassinat est un certain Asif Merchant, Pakistanais de 46 ans. Interpellé le 12 juillet dernier par des agents du FBI s’étant fait passer pour des tueurs à gage, il a été placé en détention et est poursuivi pour “meurtre au moyen de tueurs à gage”. D’après le ministre de la Justice Merrick Garland, Merchant est “étroitement lié à l’Iran”, ayant une femme et des enfants installés à Téhéran. Il fait l’objet d’une surveillance de longue date.
L’ombre de Qassem Soleimani
Si les autorités n’ont pas précisé l’identité exacte des cibles de ce projet d’assassinat, elles ont établi un lien direct avec l’élimination du général Soleimani. “Depuis des années, le ministère de la Justice travaille sans relâche pour contrer les tentatives de l’Iran de riposter contre des responsables américains à l’assassinat du général iranien Soleimani”, a souligné Merrick Garland. Une vengeance que Téhéran n’a jamais cachée vouloir mettre à exécution.
Ce recours à des tueurs à gage “est tout droit tiré des méthodes iraniennes”
– Christopher Wray, directeur du FBI
Washington sur le qui-vive, Téhéran nie
La vigilance est donc de mise côté américain. “Le ministère de la Justice a instruit nombre d’affaires contre des individus agissant pour le compte du gouvernement iranien visant à tuer des Américains aux États-Unis”, a rappelé Merrick Garland, prévenant que les menaces “devraient continuer”. Fin juillet, des rumeurs d’un complot iranien visant Donald Trump avaient déjà circulé, rumeurs balayées par les autorités. Téhéran, de son côté, a qualifié à plusieurs reprises de “ridicules” les accusations américaines.
L’étau se resserre sur l’Iran
Au-delà de ce nouveau projet déjoué, les révélations de Washington témoignent d’une pression accrue sur l’Iran, bête noire des États-Unis. Sous le mandat de Donald Trump, les relations n’ont cessé de se dégrader entre les deux pays, dont les liens diplomatiques sont rompus depuis 1980. Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018 et l’assassinat du général Soleimani ont exacerbé les tensions. Malgré des tentatives de pourparlers sous Joe Biden, le dialogue reste au point mort tandis que l’étau se resserre sur Téhéran, accusé de déstabiliser la région.
Un échiquier géopolitique complexe
Ce complot avorté s’inscrit dans un jeu d’échecs géopolitique complexe où s’entremêlent intérêts stratégiques, alliances fluctuantes et guerre de l’ombre. Le Pakistan, allié traditionnel des États-Unis mais proche de l’Iran, se retrouve en porte-à-faux. De son côté, l’Iran joue des tensions avec Washington pour asseoir son influence au Moyen-Orient, en Irak, au Liban ou au Yémen. Une partie serrée où chaque coup peut faire basculer les équilibres précaires de la région.
Cette affaire, si elle illustre la détermination américaine à contrer les menaces iraniennes, souligne aussi la complexité d’un conflit larvé qui ne dit pas son nom. Dans ce bras de fer à distance entre Washington et Téhéran, chaque tentative déjouée en appelle potentiellement une autre. Un engrenage périlleux dont on peine encore à entrevoir l’issue, sur fond de tensions géopolitiques exacerbées et de méfiance reciproque.
Si les autorités n’ont pas précisé l’identité exacte des cibles de ce projet d’assassinat, elles ont établi un lien direct avec l’élimination du général Soleimani. “Depuis des années, le ministère de la Justice travaille sans relâche pour contrer les tentatives de l’Iran de riposter contre des responsables américains à l’assassinat du général iranien Soleimani”, a souligné Merrick Garland. Une vengeance que Téhéran n’a jamais cachée vouloir mettre à exécution.
Ce recours à des tueurs à gage “est tout droit tiré des méthodes iraniennes”
– Christopher Wray, directeur du FBI
Washington sur le qui-vive, Téhéran nie
La vigilance est donc de mise côté américain. “Le ministère de la Justice a instruit nombre d’affaires contre des individus agissant pour le compte du gouvernement iranien visant à tuer des Américains aux États-Unis”, a rappelé Merrick Garland, prévenant que les menaces “devraient continuer”. Fin juillet, des rumeurs d’un complot iranien visant Donald Trump avaient déjà circulé, rumeurs balayées par les autorités. Téhéran, de son côté, a qualifié à plusieurs reprises de “ridicules” les accusations américaines.
L’étau se resserre sur l’Iran
Au-delà de ce nouveau projet déjoué, les révélations de Washington témoignent d’une pression accrue sur l’Iran, bête noire des États-Unis. Sous le mandat de Donald Trump, les relations n’ont cessé de se dégrader entre les deux pays, dont les liens diplomatiques sont rompus depuis 1980. Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018 et l’assassinat du général Soleimani ont exacerbé les tensions. Malgré des tentatives de pourparlers sous Joe Biden, le dialogue reste au point mort tandis que l’étau se resserre sur Téhéran, accusé de déstabiliser la région.
Un échiquier géopolitique complexe
Ce complot avorté s’inscrit dans un jeu d’échecs géopolitique complexe où s’entremêlent intérêts stratégiques, alliances fluctuantes et guerre de l’ombre. Le Pakistan, allié traditionnel des États-Unis mais proche de l’Iran, se retrouve en porte-à-faux. De son côté, l’Iran joue des tensions avec Washington pour asseoir son influence au Moyen-Orient, en Irak, au Liban ou au Yémen. Une partie serrée où chaque coup peut faire basculer les équilibres précaires de la région.
Cette affaire, si elle illustre la détermination américaine à contrer les menaces iraniennes, souligne aussi la complexité d’un conflit larvé qui ne dit pas son nom. Dans ce bras de fer à distance entre Washington et Téhéran, chaque tentative déjouée en appelle potentiellement une autre. Un engrenage périlleux dont on peine encore à entrevoir l’issue, sur fond de tensions géopolitiques exacerbées et de méfiance reciproque.