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Le Combat d’un Militant Antifasciste Albanais Face à l’Extradition

Le destin de Rexhino Abazaj, militant antifasciste albanais réclamé par la Hongrie, divise. La France décidera le 15 janvier si elle l'extrade, alors que ses avocats dénoncent des risques pour l'équité de son procès. Un symbole des tensions autour des valeurs démocratiques en Europe.

Depuis son interpellation à Paris le 12 novembre dernier, Rexhino Abazaj, un militant antifasciste albanais, se bat pour ne pas être extradé vers la Hongrie. Cette dernière l’accuse d’avoir agressé des manifestants néo-nazis en marge d’un concert à Budapest en février 2023 et réclame sa remise, brandissant un mandat d’arrêt européen émis à son encontre. En cas d’extradition, Abazaj risque une peine allant de 2 à 16 ans de prison.

Mais derrière cette procédure se cachent de profondes inquiétudes quant à l’équité du procès qui attendrait le militant en Hongrie. Ses avocats, Me Laurent Pasquet-Marinacce et Me Youri Krassoulia, ont plaidé mercredi devant la chambre des extraditions de la cour d’appel de Paris pour que la justice française demande des compléments d’information à la Hongrie avant de statuer sur son sort.

Des Doutes sur l’Impartialité de la Justice Hongroise

Au cœur de leur argumentaire, la crainte que leur client soit en réalité poursuivi pour ses opinions politiques dans un pays où le gouvernement de Viktor Orban est régulièrement accusé de dérive autoritaire et de museler les voix dissidentes. «Êtes-vous sûr que si vous remettez monsieur Abazaj, il bénéficiera à coup sûr d’un procès respectant les règles élémentaires : présomption d’innocence, juges non influencés ? Évidemment pas», a lancé Me Pasquet-Marinacce à l’adresse de la cour.

Un Précédent Italien Inquiétant

Les avocats ont également évoqué la décision de juges italiens qui ont, dans une affaire similaire, refusé de remettre un autre militant antifasciste à la Hongrie, invoquant un «risque de traitement inhumain ou dégradant». Un précédent qui soulève des questions sur les conditions de détention et la neutralité des procédures judiciaires hongroises dans ce type de dossiers politiquement sensibles.

Des Soupçons de Persécution Politique

Autre point soulevé par la défense, le flou entourant les charges exactes pesant sur Rexhino Abazaj. «On lui reproche tour à tour de multiples infractions, auteur, puis complice», a pointé Me Youri Krassoulia, laissant planer le doute sur la solidité du dossier monté par la justice hongroise et sur d’éventuelles motivations politiques sous-jacentes.

Un Symbole des Tensions Démocratiques en Europe

Au-delà du cas individuel de Rexhino Abazaj, cette affaire est devenue le symbole d’un combat plus large pour la défense des valeurs démocratiques face à la montée des extrêmes en Europe. Dans une tribune publiée mardi, 300 personnalités ont appelé «à se mobiliser pour soutenir ce militant antifasciste et pour lutter contre la menace que l’extrême droite orbaniste fait peser sur l’équité des procédures judiciaires en Europe».

Malgré ces vives protestations, l’avocate générale s’est déclarée défavorable mercredi aux demandes de complément d’information, estimant qu’«aucun élément ne permet de considérer […] qu’il est réclamé pour son idéologie politique». Elle a requis la remise immédiate d’Abazaj à la Hongrie, balayant les arguments de la défense.

Le Destin d’Abazaj entre les Mains de la Justice Française

La cour d’appel de Paris rendra sa décision le 15 janvier prochain. D’ici là, Rexhino Abazaj reste détenu en France, sa demande de remise en liberté ayant été rejetée mercredi au motif qu’il n’avait pas respecté ses précédentes mesures de sûreté, s’étant enfui de Finlande deux mois après y avoir été placé sous bracelet électronique.

Cette affaire, au carrefour des enjeux de droits humains, de lutte anti-extrémiste et de coopération judiciaire européenne, sera scrutée de près. Au-delà du sort d’un homme, elle pourrait constituer un test crucial pour la capacité de l’Europe à défendre l’état de droit et les libertés fondamentales face aux dérives autoritaires qui la menacent de l’intérieur.

Les avocats ont également évoqué la décision de juges italiens qui ont, dans une affaire similaire, refusé de remettre un autre militant antifasciste à la Hongrie, invoquant un «risque de traitement inhumain ou dégradant». Un précédent qui soulève des questions sur les conditions de détention et la neutralité des procédures judiciaires hongroises dans ce type de dossiers politiquement sensibles.

Des Soupçons de Persécution Politique

Autre point soulevé par la défense, le flou entourant les charges exactes pesant sur Rexhino Abazaj. «On lui reproche tour à tour de multiples infractions, auteur, puis complice», a pointé Me Youri Krassoulia, laissant planer le doute sur la solidité du dossier monté par la justice hongroise et sur d’éventuelles motivations politiques sous-jacentes.

Un Symbole des Tensions Démocratiques en Europe

Au-delà du cas individuel de Rexhino Abazaj, cette affaire est devenue le symbole d’un combat plus large pour la défense des valeurs démocratiques face à la montée des extrêmes en Europe. Dans une tribune publiée mardi, 300 personnalités ont appelé «à se mobiliser pour soutenir ce militant antifasciste et pour lutter contre la menace que l’extrême droite orbaniste fait peser sur l’équité des procédures judiciaires en Europe».

Malgré ces vives protestations, l’avocate générale s’est déclarée défavorable mercredi aux demandes de complément d’information, estimant qu’«aucun élément ne permet de considérer […] qu’il est réclamé pour son idéologie politique». Elle a requis la remise immédiate d’Abazaj à la Hongrie, balayant les arguments de la défense.

Le Destin d’Abazaj entre les Mains de la Justice Française

La cour d’appel de Paris rendra sa décision le 15 janvier prochain. D’ici là, Rexhino Abazaj reste détenu en France, sa demande de remise en liberté ayant été rejetée mercredi au motif qu’il n’avait pas respecté ses précédentes mesures de sûreté, s’étant enfui de Finlande deux mois après y avoir été placé sous bracelet électronique.

Cette affaire, au carrefour des enjeux de droits humains, de lutte anti-extrémiste et de coopération judiciaire européenne, sera scrutée de près. Au-delà du sort d’un homme, elle pourrait constituer un test crucial pour la capacité de l’Europe à défendre l’état de droit et les libertés fondamentales face aux dérives autoritaires qui la menacent de l’intérieur.

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