40 ans après, l’ombre d’une scandaleuse campagne de dénigrement plane toujours sur la mémoire du colonel Philippe Erulin, qui avait pourtant mené avec bravoure ses légionnaires du 2e REP lors de l’opération Bonite sur Kolwezi en 1978. Retour sur cette sombre polémique où la presse communiste avait jeté l’opprobre sur ce héros militaire.
L’opération Bonite : une intervention décisive dans un contexte de guerre froide
En mai 1978, la ville zaïroise de Kolwezi est prise par des rebelles soutenus par Cuba et l’URSS. Plus de 2000 ressortissants européens se retrouvent pris en otage, leur vie clairement menacée. C’est dans ce contexte de guerre froide que la France décide l’opération Bonite pour les secourir.
Sous le commandement du colonel Philippe Erulin, 650 légionnaires du 2e Régiment Étranger de Parachutistes sont largués sur Kolwezi le 19 mai. Au terme de violents combats, ils parviennent à reprendre la ville et à sauver les otages européens. Un succès militaire indéniable.
Une campagne de salissage éclate dans la presse communiste
Mais à peine les armes déposées, de graves accusations sont portées contre le colonel Erulin. Des journaux proches du Parti communiste français, comme l’Humanité, l’accusent d’avoir commis des exactions et des actes de torture quand il était capitaine pendant la guerre d’Algérie, 20 ans plus tôt.
Ces allégations n’ont jamais été prouvées et s’inscrivaient clairement dans une entreprise de déstabilisation de l’armée française, dans le contexte de l’époque.
D’après une source militaire proche du dossier
En effet, pour les stratèges de Moscou, l’opération Bonite est un revers cinglant qui montre les limites de leur influence en Afrique. Erulin et ses hommes deviennent donc une cible pour une vaste campagne de désinformation visant à les discréditer.
La légion étrangère, bouc-émissaire idéal de la propagande anti-française
De par son recrutement international et son passé parfois trouble, la légion étrangère concentre de nombreux fantasmes. Elle est donc une cible de choix pour cette cabale médiatique :
- Avec ses soldats venus du monde entier, elle symbolise “l’impérialisme” français honni.
- En raison du passé parfois chargé de ses légionnaires, elle est facile à diaboliser.
- Étant une unité d’élite, jalousée et crainte, l’abattre aurait une haute portée symbolique.
Dans ce contexte, le parcours du colonel Erulin, ancien résistant et officier exemplaire ayant choisi de servir dans la Légion, en fait le bouc-émissaire idéal. Son intégrité est une cible prioritaire.
Un acharnement indigne qui ne résiste pas à l’examen des faits
Mais ces attaques ne résistent pas à une analyse factuelle. Aucune preuve tangible de ces accusations n’a jamais été apportée. Les rares “témoignages” à charge se sont rapidement révélés bien peu crédibles. Cette affaire apparaît clairement comme une machination montée de toute pièce pour des motifs politiques.
J’ai eu l’honneur de servir sous les ordres du colonel Erulin. C’était un chef exceptionnel, rigoureux et humain. Les saloperies déversées sur lui étaient indignes et ignobles.
Témoignage d’un ancien légionnaire du 2e REP
Loin de ces basses manœuvres, les faits, eux, sont clairs : par son action décisive à Kolwezi, Philippe Erulin a permis de sauver des centaines de vies et d’éviter un basculement de l’Afrique dans le bloc soviétique. Un acte héroïque injustement éclipsé par une infâme campagne de calomnie.
Honorer la mémoire d’un grand soldat
40 ans après les faits, il est temps de rendre justice à la mémoire du colonel Erulin et de ses hommes. Par leur courage et leur abnégation, ils ont écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de la Légion et de l’armée française. Leurs accusateurs, eux, sont tombés dans l’oubli, ensevelis sous leurs propres mensonges.
Alors que le monde connaît à nouveau des tensions géopolitiques majeures, puisse l’exemple de ces héros nous rappeler le sens du devoir, de l’honneur et du sacrifice. Des valeurs intemporelles et universelles, bien loin des basses manœuvres politiciennes.