Dans les rues paisibles de Cergy-le-Haut, un habitant mène une lutte acharnée contre un fléau grandissant : les appartements Airbnb détournés à des fins de prostitution. Jean, dont le prénom a été modifié, s’est transformé en véritable chevalier blanc, traquant sans relâche ces locations illégales qui gangrènent son quartier.
Un citoyen en mission
Alerté par des voisins sur le marché en mai dernier, Jean a décidé de prendre les choses en main. Armé de sa détermination et de son sens de l’observation, il s’est lancé dans une enquête minutieuse, épluchant les annonces Airbnb suspectes et surveillant les allées et venues dans ces appartements.
Je paye des impôts fonciers. Je suis né à Cergy et j’y ai grandi et je ne retrouve plus ma ville. On n’est pas obligés de subir cela.
– confie Jean, déterminé à agir.
Portes qui claquent jusqu’au petit matin, criminalité en hausse, dévaluation immobilière… Les nuisances engendrées par ces “love rooms” clandestines sont multiples. Jean refuse de laisser son quartier sombrer dans cette spirale.
Traque sans relâche des Airbnb suspects
Depuis le début de son enquête, Jean a déjà débusqué une vingtaine d’adresses douteuses. Lorsqu’il repère un appartement suspect, il contacte le propriétaire, le maire, le syndic, afin de les alerter sur ces activités illicites. Il n’hésite pas non plus à échanger avec les prostituées pour mieux cerner le fonctionnement de ce réseau.
Son combat porte ses fruits : par son action, Jean parvient à faire fermer les annonces litigieuses, du moins provisoirement. Mais la lutte est loin d’être terminée. Comme l’hydre de Lerne, de nouvelles annonces suspectes ressurgissent régulièrement.
Une lutte complexe et multiforme
Car derrière ces locations se cache un véritable système, impliquant proxénètes et complices. Comme en témoignent les affiches apposées sur la façade d’un immeuble du boulevard de l’Évasion, dénonçant un “proxénétisme régulier” et une “complicité de prostitution”.
Face à l’ampleur du phénomène, Jean ne compte pas baisser les bras. Il continue inlassablement son travail d’enquête et de sensibilisation, espérant mobiliser les pouvoirs publics et ses concitoyens dans ce combat. Son objectif : “nettoyer” définitivement Cergy-le-Haut de ces maisons closes 2.0.
L’impact sociétal de la prostitution via Airbnb
Au-delà de l’aspect sécuritaire et des nuisances, cette prostitution 2.0 soulève de nombreuses questions sociétales. Quel est le profil de ces prostituées ? Dans quelles conditions exercent-elles ? Quel est le rôle des plateformes comme Airbnb dans la régulation de ces pratiques illégales ?
Autant d’interrogations auxquelles il faudra répondre pour endiguer durablement ce fléau. En attendant, des citoyens comme Jean, par leur engagement sans faille, maintiennent la pression et empêchent ces réseaux de prospérer en toute impunité.
C’est un travail de fourmi, mais je ne lâcherai rien. Je veux que Cergy redevienne la ville paisible et familiale que j’ai connue.
– assure Jean, bien décidé à poursuivre son combat.
Une détermination qui force le respect et qui, espérons-le, inspirera d’autres habitants à s’engager à ses côtés pour préserver la quiétude et l’intégrité de leur quartier. Car comme le prouve l’exemple de Jean, chaque citoyen a le pouvoir d’agir à son échelle contre ces dérives.
La lutte contre la prostitution via les locations Airbnb ne fait sans doute que commencer. Mais grâce à des “chevaliers blancs” comme Jean, déterminés à ne rien lâcher, ces réseaux illégaux savent désormais qu’ils ne pourront plus prospérer en toute tranquillité. Un premier pas vers une prise de conscience collective et, espérons-le, vers des actions concrètes des autorités pour enrayer définitivement ce phénomène inquiétant.