Alors que le monde retient son souffle suite à la réélection de Donald Trump, un homme se prépare déjà à relever le défi titanesque de travailler main dans la main avec le controversé président américain : Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies. Malgré un premier mandat de Trump marqué par des tensions et des coupes budgétaires, le chef de l’ONU se veut optimiste et constructif.
Une main tendue malgré les différends passés
Dès l’annonce des résultats, Antonio Guterres a tenu à féliciter Donald Trump pour sa victoire, soulignant l’importance de la coopération entre les États-Unis et les Nations Unies, qu’il qualifie de “pilier essentiel des relations internationales”. Une main tendue qui tranche avec les souvenirs du premier mandat Trump, rythmé par des attaques contre l’ONU et des réductions drastiques des contributions américaines.
Pourtant, selon des observateurs avisés, le Secrétaire Général a su naviguer avec brio dans ces eaux troubles, permettant à l’ONU de survivre à quatre années de politique unilatéraliste. Une prouesse qui n’a pas été sans sacrifices, comme en témoignent les coupes budgétaires subies par des agences onusiennes clés, telles que l’Organisation Mondiale de la Santé.
Un retour de Trump anticipé et redouté
Si Antonio Guterres affiche sa volonté de travailler de façon constructive avec la nouvelle administration américaine, en coulisses, son équipe se prépare au pire. D’après une source proche du dossier, les Nations Unies s’attendent à une réduction drastique des financements américains, alors même que l’organisation fait déjà face à une crise budgétaire sans précédent.
Les inquiétudes sont particulièrement vives concernant les programmes liés aux droits reproductifs, un sujet qui avait cristallisé les tensions lors du premier mandat Trump. De même, la lutte contre le réchauffement climatique, grande cause d’Antonio Guterres, pourrait une nouvelle fois se heurter au climato-scepticisme affiché du président américain, qui avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris dès 2017.
Le conflit israélo-palestinien, nouvelle pomme de discorde
Autre sujet brûlant : le conflit israélo-palestinien. Alors que le chef de l’ONU n’hésite pas à dénoncer le “cauchemar” vécu par les Palestiniens dans la bande de Gaza, nombreux sont les républicains qui affichent une hostilité décomplexée envers les Nations Unies, jugées trop critiques envers Israël. Une position illustrée par les propos de l’ambassadeur israélien Danny Danon, pour qui l’élection de Donald Trump est une excellente nouvelle :
Israël et les États-Unis partagent les mêmes valeurs, le même avenir, les mêmes ennemis. J’ai confiance dans le fait que le président Trump et son équipe continueront à se tenir aux côtés d’Israël aux Nations Unies, contre l’hypocrisie et la haine auxquelles nous faisons face dans ce bâtiment.
Face à ces défis, beaucoup se demandent qui Donald Trump choisira pour représenter les États-Unis à l’ONU. Un choix crucial qui donnera le ton des relations à venir entre Washington et l’organisation internationale. Lors de son premier mandat, il avait opté pour Nikki Haley, connue pour son franc-parler, avant que celle-ci ne démissionne pour devenir sa rivale lors des primaires républicaines.
Une chose est sûre : entre “bonnes relations” affichées et mauvais souvenirs, Antonio Guterres va devoir plus que jamais jouer serré pour défendre le multilatéralisme et les valeurs des Nations Unies face à l’Amérique de Donald Trump. Un défi de taille qui s’annonce aussi passionnant que périlleux pour le chef de la diplomatie mondiale.