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Le Chef De L’ONU “Atterré” Par Les Combats Au Soudan

Le Soudan est ravagé par une guerre opposant les paramilitaires à l'armée depuis avril 2023, faisant des dizaines de milliers de morts et déplaçant des millions de personnes. Le secrétaire général de l'ONU se dit "atterré" par la situation et condamne fermement les récentes attaques, craignant de graves violations du droit international humanitaire...

La situation au Soudan ne cesse de s’aggraver depuis le début du conflit armé en avril 2023, opposant les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à l’armée régulière. Les combats, qui ont déjà fait des dizaines de milliers de victimes selon des estimations, suscitent une vive inquiétude de la communauté internationale. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a récemment exprimé son indignation face à l’escalade de la violence, en particulier dans le centre du pays.

Un lourd bilan humain qui s’alourdit

D’après une source proche du dossier, Antonio Guterres s’est dit “atterré” par les informations faisant état d’un nombre important de civils tués lors des récentes attaques des FSR dans l’État d’Al-Jazira. Le chef de l’ONU a fermement condamné ces violences, qui marquent une escalade dans le conflit.

Bien que difficile à établir avec précision en raison du chaos ambiant, le bilan humain de cette guerre est d’ores et déjà extrêmement lourd. Les estimations varient entre 20 000 et 150 000 morts, la plupart des victimes n’étant pas recensées selon des médecins sur place. En plus des pertes en vies humaines, le conflit a provoqué le déplacement de plusieurs millions de personnes, aggravant la crise humanitaire dans le pays.

De graves violations du droit international humanitaire

Au-delà des affrontements entre belligérants, ce sont les exactions commises contre les populations civiles qui soulèvent l’indignation. Selon le porte-parole d’Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, le secrétaire général de l’ONU est profondément choqué par les informations faisant état “d’actes de violences sexuelles contre les femmes et les filles, les pillages de maisons, de marchés et l’incendie de fermes”.

“De telles actions pourraient être de graves violations du droit humanitaire international et du droit relatif aux droits humains. Les auteurs de ces graves violations doivent rendre des comptes”

– Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU

La justice internationale pourrait donc être amenée à se pencher sur les crimes commis au Soudan si les preuves sont réunies. En attendant, la priorité est de protéger les civils pris entre deux feux et de leur apporter une aide humanitaire d’urgence.

Une situation humanitaire catastrophique

Car en plus des victimes directes des combats, c’est toute la population soudanaise qui souffre des conséquences de cette guerre. D’après l’ONU, le pays fait face à l’une des pires crises humanitaires au monde, avec un risque de famine généralisée si le conflit perdure.

Antonio Guterres s’est alarmé du fait que la situation humanitaire “continue de s’aggraver, avec la faim et les maladies qui continuent de se propager”. Son porte-parole a souligné la nécessité d’un accès sans entrave à l’aide humanitaire pour secourir les populations en détresse. Mais sur le terrain, l’insécurité et les combats rendent les opérations de secours extrêmement périlleuses.

Un appel pressant à un cessez-le-feu

Face à cette situation catastrophique, le secrétaire général de l’ONU a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat entre les parties en conflit. Seul un arrêt des combats permettrait en effet de protéger les civils, d’acheminer l’aide humanitaire et de créer les conditions d’un dialogue en vue d’une solution politique.

Mais pour l’heure, aucun des belligérants ne semble prêt à déposer les armes. Les paramilitaires des FSR, dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, et l’armée régulière, sous les ordres du général Abdel Fattah al-Burhane qui dirige de facto le Soudan, se livrent une lutte sans merci pour le contrôle du pays. Et ce sont les civils qui en paient le prix fort.

La communauté internationale, à commencer par l’ONU, doit donc intensifier la pression sur les protagonistes pour obtenir un cessez-le-feu et engager un processus de paix. Le sort de millions de Soudanais en dépend. Mais au vu de la détermination des belligérants et de la complexité des enjeux, le chemin vers la paix s’annonce long et semé d’embûches. En attendant, le peuple soudanais continue de subir les affres d’une guerre qui le dépasse et le détruit.

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