Alors que les tensions restent vives au Proche-Orient suite aux récentes frappes israéliennes en Iran, le chef d’état-major de l’armée israélienne a mis en garde Téhéran contre toute velléité de riposte. Le général Herzi Halevi a ainsi prévenu mardi que son pays frapperait “très, très fort” le territoire iranien si l’Iran lançait de nouveaux missiles contre Israël en représailles à l’attaque de samedi dernier.
Cette frappe, menée par des avions de combat israéliens contre des cibles militaires iraniennes, était elle-même une réponse à une salve de missiles tirés par l’Iran le 1er octobre sur le territoire israélien. Selon des sources proches du dossier, cette attaque iranienne visait à venger l’assassinat de responsables du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, deux mouvements soutenus par Téhéran et ennemis jurés de l’État hébreu.
Escalade des menaces entre les deux pays
S’adressant aux militaires ayant participé aux frappes de samedi, le général Halevi a déclaré que l’armée avait volontairement épargné certains sites en Iran “où nous pourrions être obligés de frapper de nouveau”. Il a souligné que le conflit était loin d’être terminé. “Cette histoire n’est pas finie ; nous y sommes toujours en plein dedans”, a-t-il martelé.
De son côté, l’Iran a minimisé l’impact de l’attaque israélienne, affirmant qu’elle n’avait causé que des “dégâts limités”. Mais le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, a promis à Israël des “conséquences amères inimaginables” en cas de nouvelles frappes. Une rhétorique guerrière qui fait craindre une dangereuse escalade dans la région.
Risque d’embrasement régional
Ce regain de tensions intervient dans un contexte déjà explosif au Moyen-Orient. Outre la reprise des hostilités entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, le Liban est confronté à une grave crise politique et sécuritaire depuis l’été dernier. La Syrie voisine reste déchirée par une guerre civile qui perdure depuis 2011.
Beaucoup redoutent qu’un conflit ouvert entre Israël et l’Iran, les deux poids lourds de la région, n’embrase l’ensemble du Proche-Orient. Washington, allié traditionnel de l’État hébreu, a appelé les différentes parties à la “retenue”. Mais sur le terrain, la logique de la surenchère semble pour l’heure l’emporter, chaque camp se disant prêt à riposter avec force à la moindre provocation adverse.
“Notre riposte sera puissante et douloureuse. L’ennemi sioniste ne doit pas douter de notre détermination à défendre la République islamique.”
Un haut gradé des Gardiens de la révolution iraniens
La communauté internationale en alerte
Face à ces déclarations belliqueuses, la communauté internationale multiplie les appels au calme. L’ONU a exhorté Israéliens et Iraniens à “faire preuve de la plus grande retenue” afin d’éviter une escalade aux “conséquences imprévisibles”. De son côté, l’Union européenne a proposé sa médiation pour tenter d’apaiser les tensions.
Mais sur le terrain, la situation reste très volatile. Selon des sources sécuritaires, l’armée israélienne maintient ses forces en état d’alerte maximale le long de ses frontières. Côté iranien, les Gardiens de la révolution ont promis de venger leurs camarades tués dans les frappes du week-end, faisant planer la menace de nouvelles attaques contre Israël ou ses intérêts dans la région.
Dans ce climat de haute tension, nombreux sont ceux qui redoutent qu’une étincelle ne mette le feu aux poudres et n’ouvre la voie à un nouveau conflit dévastateur au Moyen-Orient. Une menace que les dernières déclarations des responsables israéliens et iraniens, loin d’apaiser, ne font que renforcer.