Courbevoie, paisible commune des Hauts-de-Seine, a été le théâtre d’un crime odieux qui a profondément choqué tout le pays. Le 15 juin dernier, une jeune fille de seulement 12 ans a été victime d’un viol d’une violence inouïe, aggravé par des injures antisémites. Cet acte barbare a plongé la victime et sa famille dans un cauchemar éveillé dont ils peinent à se remettre.
Un crime d’une rare brutalité
Selon les éléments de l’enquête, la jeune fille a été agressée par deux adolescents dans un bâtiment désaffecté. Ces derniers l’auraient violée, frappée et menacée de mort, tout en proférant des propos antisémites d’une grande violence. Un troisième garçon, âgé de 12 ans, a également participé à l’agression sans commettre de viol.
Pour l’avocat de la famille, Me Oudy Bloch, la victime a vécu un véritable calvaire :
Elle a tout subi cette toute jeune fille. Elle a subi les injures antisémites, l’humiliation, les menaces, les violences physiques, les violences sexuelles. Elle a vraiment cru qu’elle allait mourir dans ce bâtiment désaffecté.
– Me Oudy Bloch, avocat de la famille
Une adolescente traumatisée
Aujourd’hui, quelques jours après son agression, la jeune fille est profondément traumatisée. Selon son avocat, elle “va mal physiquement et psychologiquement“. Les séquelles de ce viol barbare risquent de la poursuivre pendant de longues années.
En plus du traumatisme psychologique, la victime doit faire face aux conséquences physiques de son agression. Elle a dû prendre une pilule du lendemain et suivre des traitements contre les maladies sexuellement transmissibles. Des examens médico-légaux et psychologiques ont été réalisés.
Une famille sous le choc
Pour les proches de la victime, c’est également un choc terrible. “Son monde est à des années-lumière de ce qui lui est arrivé. Elle ne va pas bien, sa famille est sous le choc“, confie Me Bloch. Si la famille est très touchée par les manifestations de soutien organisées partout en France, elle aspire avant tout à pouvoir se reconstruire dans le calme, loin de l’agitation médiatique.
La difficile quête de justice
Après leur arrestation, les deux principaux agresseurs âgés de 13 ans ont été mis en examen pour viol commis en réunion avec violences, menaces de mort et injures antisémites. Le troisième, âgé de 12 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté pour le viol et mis en examen pour les autres chefs d’accusation.
Si ces mises en examen sont un premier pas vers la justice, le chemin sera encore long pour la jeune victime et sa famille. Ils devront affronter un procès éprouvant où l’adolescente devra revivre son calvaire.
Face à ce drame, c’est toute la société française qui doit s’interroger. Comment en est-on arrivé là ? Comment de si jeunes adolescents ont-ils pu commettre un crime aussi abject ? Il est urgent de réagir pour que plus jamais, aucun enfant n’ait à subir une telle horreur.