Alors que Donald Trump s’apprête à effectuer un retour fracassant à la Maison Blanche, le gouvernement canadien se veut rassurant. Malgré les inquiétudes de nombreux Canadiens sur l’avenir des relations bilatérales, Ottawa affirme avoir un plan et être prêt à travailler avec la nouvelle administration américaine.
Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré mercredi que le Canada se préparait “depuis longtemps” à cette éventualité et qu’il était fin prêt à “s’engager à fond” avec l’équipe de Donald Trump. Il a souligné la volonté de bâtir un “monde meilleur” pour les citoyens des deux pays, tout en reconnaissant la complexité accrue du contexte international par rapport au premier mandat de Trump.
Une “victoire nette et historique” qui suscite des craintes
Les félicitations des ministres canadiens pour le triomphe “net” et “historique” de Trump avaient un goût amer pour certains, au vu des positions controversées du président sur des enjeux comme le climat, le commerce, la sécurité ou l’immigration. Mais le gouvernement s’efforce de rassurer la population.
Je sais qu’il y a beaucoup de Canadiens et Canadiennes qui sont inquiets, mais je le dis avec beaucoup de conviction : tout va bien aller.
Chrystia Freeland, vice-Première ministre du Canada
Selon la vice-Première ministre Chrystia Freeland, le pays a de “bonnes relations” avec le président élu et son équipe. Elle a rappelé la capacité des Canadiens à “s’unir face aux grands défis”, laissant entendre que l’ère Trump 2.0 pourrait bien en être un.
Dépenses militaires et renégociation de l’USMCA
Parmi les principaux points de friction potentiels figurent le niveau des dépenses militaires canadiennes, jugé insuffisant par rapport aux engagements de l’OTAN, ainsi que la renégociation probable de l’accord de libre-échange USMCA liant le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Signé en 2019 par Trump, ce traité doit être réévalué prochainement. Or le président a promis pendant sa campagne de relever les droits de douane sur l’ensemble des importations de 10 à 20%. Un défi majeur pour le Canada, dont le voisin du sud est le premier partenaire commercial.
Mais la ministre Mélanie Joly se veut rassurante, soulignant que le Canada prévoit de tripler son budget défense pour atteindre la cible des 2% du PIB fixée par l’Alliance atlantique, contre environ 1,37% actuellement.
Renforcer l’OTAN et espérer la “paix” en Ukraine
Sur le plan géopolitique, le Canada entend “renforcer l’alliance de l’OTAN” et espère “la paix et la stabilité” en Ukraine, selon les propos de la cheffe de la diplomatie canadienne après un entretien avec son homologue ukrainien. Une position qui pourrait se heurter à la volonté affichée par Trump de “mettre fin aux crises internationales”.
Malgré les tentatives d’apaisement d’Ottawa, le retour du milliardaire républicain à la tête de la première puissance mondiale promet donc de secouer la relation canado-américaine et de tester la résilience de ce “partenariat gagnant-gagnant”.
Signé en 2019 par Trump, ce traité doit être réévalué prochainement. Or le président a promis pendant sa campagne de relever les droits de douane sur l’ensemble des importations de 10 à 20%. Un défi majeur pour le Canada, dont le voisin du sud est le premier partenaire commercial.
Mais la ministre Mélanie Joly se veut rassurante, soulignant que le Canada prévoit de tripler son budget défense pour atteindre la cible des 2% du PIB fixée par l’Alliance atlantique, contre environ 1,37% actuellement.
Renforcer l’OTAN et espérer la “paix” en Ukraine
Sur le plan géopolitique, le Canada entend “renforcer l’alliance de l’OTAN” et espère “la paix et la stabilité” en Ukraine, selon les propos de la cheffe de la diplomatie canadienne après un entretien avec son homologue ukrainien. Une position qui pourrait se heurter à la volonté affichée par Trump de “mettre fin aux crises internationales”.
Malgré les tentatives d’apaisement d’Ottawa, le retour du milliardaire républicain à la tête de la première puissance mondiale promet donc de secouer la relation canado-américaine et de tester la résilience de ce “partenariat gagnant-gagnant”.