Après une semaine tumultueuse marquée par les élections européennes, la Bourse de Paris reprend des couleurs et entame une remontée prudente. Ce mercredi, le CAC 40 est attendu en légère hausse à l’ouverture, porté par quelques signaux encourageants sur le front économique malgré un contexte général qui reste incertain.
Un rebond timide après la tempête électorale
Les investisseurs semblent retrouver un peu de sérénité après le choc des élections européennes qui avaient fait dévisser l’indice phare parisien de près de 5% en une semaine. Pour autant, le CAC 40 reste loin des 8000 points et peine à effacer complètement ses pertes récentes.
Dans ce contexte, la hausse attendue ce mercredi apparaît davantage comme un rebond technique que comme un véritable retournement de tendance. Les volumes restent modérés et les investisseurs toujours sur leurs gardes face aux nombreuses incertitudes politiques et économiques.
L’inflation ralentit au Royaume-Uni
Côté statistiques, les investisseurs ont été rassurés par le net ralentissement de l’inflation au Royaume-Uni qui a reculé à 2% sur un an en mai, conformément aux attentes. Un an plus tôt, la hausse des prix avait culminé à 11%, poussant la Banque d’Angleterre à relever massivement ses taux.
Ce retour de l’inflation dans les clous devrait permettre à la BoE d’adopter une politique monétaire moins restrictive dans les prochains mois et soutenir l’activité économique.
– Analyse un stratégiste de marché.
Wall Street fermée, agenda macro allégé
Par ailleurs, l’actualité s’annonce plutôt calme en cette journée de mercredi, avec peu d’indicateurs majeurs au programme en Europe et des marchés américains fermés pour cause de jour férié. De quoi permettre aux investisseurs de souffler un peu après les récents soubresauts.
La séance de mardi a néanmoins été marquée par un nouveau record de Nvidia qui est devenu la première capitalisation mondiale devant Apple et Microsoft. Un symbole de la folle envolée des valeurs technologiques ces derniers mois.
Les déficits français et italiens dans le viseur
Sur le plan politique, le dossier des déficits publics en France et en Italie pourrait revenir sur le devant de la scène. Selon les analystes de Deutsche Bank :
On devrait apprendre que Paris et Rome vont faire l’objet d’une procédure pour déficit excessif de la part de Bruxelles, avec toutes les tensions que cela implique entre les gouvernements nationaux et les autorités européennes.
– Deutsche Bank
Agenda macro plus fourni en fin de semaine
Les investisseurs attendent surtout la fin de semaine qui s’annonce plus animée avec la publication vendredi des premières estimations des PMI flash en Europe et aux États-Unis. Des données très suivies qui donneront une idée de la santé de l’économie en ce début d’été.
En attendant, le CAC 40 devrait ouvrir en hausse de 0,2% selon les contrats futures. Mais les volumes s’annoncent réduits avec la fermeture de Wall Street et le peu de catalyseurs à l’agenda. Les investisseurs restent également préoccupés par les risques politiques en Europe et les craintes de récession.
Société Générale cède sa filiale Shine
Côté valeurs, Société Générale a annoncé la cession de sa filiale Shine, spécialisée dans les services bancaires pour les professionnels. Une opération qui s’inscrit dans la stratégie de recentrage et de simplification du groupe.
Ce projet de cession participe à la simplification de Société Générale. Il permet au groupe de se recentrer sur SG, son réseau de banque de détail en France.
Communiqué de Société Générale
EssilorLuxottica signe un accord avec Diesel
EssilorLuxottica a pour sa part annoncé un partenariat stratégique avec la marque italienne Diesel pour la production sous licence de ses collections de lunettes. Les géants français et italien unissent leurs forces pour accélérer dans ce segment très porteur de la mode.
En résumé, dans un contexte de marchés toujours fébriles et volatils, le CAC 40 tente un rebond technique ce mercredi, aidé par quelques bonnes nouvelles comme le ralentissement de l’inflation britannique. Mais les craintes sur la croissance, la politique monétaire et les risques géopolitiques restent bien présentes et devraient limiter le potentiel de hausse à court terme. Les investisseurs attendent désormais la fin de semaine et ses nombreuses statistiques pour y voir plus clair.
