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Le burn-out, le mal insidieux qui guette les tennismen

Le burn-out n'épargne pas les stars du tennis. De plus en plus de joueurs témoignent de leur épuisement mental face au rythme effréné du circuit. Jusqu'où iront-ils pour rester au top ? Découvrez leurs confidences et les solutions pour préserver leur santé dans cet article.

Le tennis de haut niveau n’est pas un long fleuve tranquille. Derrière les victoires et les trophées se cache une réalité bien plus sombre : le burn-out. Ce mal insidieux guette de plus en plus de joueurs et joueuses, épuisés par le rythme effréné des tournois et la pression constante de la performance. Les récents témoignages de Caroline Garcia et Stefanos Tsitsipas à l’US Open ne font que confirmer l’ampleur du phénomène.

Caroline Garcia : “Parfois, j’ai l’impression de courir dans une roue sans pouvoir en sortir”

La numéro 1 française, battue dès le 1er tour à New York, a livré un témoignage poignant sur son état de fatigue mentale. Après une saison 2022 exceptionnelle, la Lyonnaise traverse une période difficile, minée par un classement qui ne cesse de dégringoler et une quête permanente de points. “Le circuit est de plus en plus intense, demandant physiquement et émotionnellement”, confie-t-elle, avouant frôler le burn-out.

Il n’y a pas de sortie au tunnel. Il y a le classement, ce truc des points en permanence. Est-ce que c’est la façon la plus saine de jouer au tennis ? Plus vraiment.

Caroline Garcia

Un constat alarmant partagé par de nombreux joueurs. Le burn-out n’est plus un sujet tabou dans le milieu. De Lucas Pouille à Naomi Osaka en passant par Amanda Anisimova, les langues se délient pour briser le silence et chercher des solutions.

Stefanos Tsitsipas : “Le burn-out ne me lâche pas”

Dernière victime en date : Stefanos Tsitsipas. Sorti lui aussi au 1er tour de l’US Open, le Grec a reconnu traverser “une sorte de long burn-out” depuis le début de l’année. Une spirale infernale dont il n’arrive pas à sortir, malgré l’aide d’un psychologue.

C’est quelque chose qui ne me lâche pas, que je joue ou pas. J’ai l’impression que même si je prends une pause, ça reste là parce que c’est déjà trop tard.

Stefanos Tsitsipas

Un aveu qui en dit long sur la détresse psychologique des joueurs, pris au piège d’un système qui les broie. Entre la pression des résultats, l’enchaînement des matchs et l’impossibilité de souffler, difficile de garder la tête hors de l’eau.

Repenser le circuit pour préserver la santé mentale des joueurs

Face à ce constat alarmant, il est urgent de repenser le fonctionnement du circuit pour préserver la santé mentale des joueurs. Plusieurs pistes sont à explorer :

  • Alléger le calendrier en espaçant mieux les tournois
  • Instaurer des périodes de coupure obligatoires dans la saison
  • Limiter la pression du classement en réformant le système de points
  • Renforcer le soutien psychologique avec des cellules d’écoute et de prévention
  • Sensibiliser les joueurs dès le plus jeune âge aux risques du burn-out

Il en va de la santé des athlètes mais aussi de l’avenir du tennis. Trop de jeunes espoirs prometteurs ont vu leur carrière brisée par ce mal pernicieux. Il est temps d’agir pour que le burn-out ne soit plus une fatalité. Les instances dirigeantes, les tournois, les joueurs, les entraîneurs, tous ont un rôle à jouer pour changer les mentalités et les pratiques.

Le défi est immense mais il en vaut la peine. Car derrière chaque abandon, chaque défaite sur un burn-out, ce sont des personnes qui souffrent. Des êtres humains avant d’être des champions. Il est temps de leur redonner goût au jeu, à la compétition. De faire du tennis un sport épanouissant et non plus éreintant. La balle est dans le camp des décideurs.

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