Lors d’audiences historiques sur le changement climatique devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye, l’envoyé spécial du Brésil pour le climat a fièrement mis en avant les plans ambitieux du pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Selon lui, les engagements brésiliens vont bien au-delà de ce que l’on pourrait attendre compte tenu de sa responsabilité historique dans le réchauffement climatique.
Une ambition qui dépasse souvent celle des grands pays émetteurs
Le représentant brésilien a souligné que « l’ambition, l’ampleur et la portée des efforts du Brésil reflètent un niveau d’ambition qui dépasse souvent celui des pays développés historiquement grands émetteurs ». En effet, en novembre dernier, le gouvernement de gauche du président Lula a revu à la hausse ses objectifs, visant désormais une réduction de 67% des émissions d’ici 2035 par rapport à 2005, contre 59% précédemment.
Si cet objectif est atteint, le Brésil émettrait entre 850 millions et un milliard de tonnes de CO2 en 2035, bien loin des 2,4 milliards de tonnes émises en 2005. Un effort conséquent pour ce pays émergent, qui entend ainsi montrer l’exemple et inciter les nations développées à rehausser leurs propres engagements.
Des ONG jugent les efforts insuffisants
Malgré ces annonces ambitieuses, certaines organisations non gouvernementales estiment que le Brésil pourrait faire davantage. C’est notamment le cas d’Oil Change International, qui regrette une « occasion manquée de faire preuve de leadership climatique ». L’ONG pointe du doigt les projets brésiliens d’augmenter sa production de pétrole et de gaz de 36% d’ici 2035, une trajectoire difficilement compatible avec l’Accord de Paris.
La COP30 au Brésil, une opportunité pour rehausser l’ambition ?
La prochaine grande conférence de l’ONU sur le climat, la COP30, se tiendra en novembre prochain à Belém, ville amazonienne du Brésil. Une occasion en or pour le pays hôte de montrer l’exemple et d’insuffler une nouvelle dynamique dans les négociations climatiques internationales. Reste à voir si le Brésil saura saisir cette opportunité pour réhausser encore son ambition et entraîner d’autres pays dans son sillage.
Un avis consultatif de la CIJ très attendu
Les audiences en cours à la CIJ, qui se tiennent sur deux semaines, marquent une étape importante. Pour la première fois, la plus haute juridiction de l’ONU se penche sur la question du changement climatique, à la demande de l’Assemblée générale des Nations unies. Plus de 100 pays et organisations sont venus présenter leurs arguments.
L’avis consultatif très attendu que rendra la Cour dans les prochains mois, voire années, pourrait clarifier les obligations des États dans la lutte contre le réchauffement et les conséquences juridiques de l’inaction climatique. Même s’il ne sera pas contraignant, cet avis pourrait considérablement influencer les politiques climatiques nationales et les contentieux climatiques qui se multiplient à travers le monde.
Une chose est sûre : à l’heure où les impacts dévastateurs du dérèglement climatique se font de plus en plus sentir, il est urgent que tous les pays, Brésil en tête, revoient à la hausse leurs ambitions. Les engagements actuels nous mènent toujours vers un réchauffement catastrophique de plus de 3°C. Espérons que le signal envoyé par la CIJ, combiné à une COP30 réussie au Brésil, permettra enfin de changer la donne.
Les audiences en cours à la CIJ, qui se tiennent sur deux semaines, marquent une étape importante. Pour la première fois, la plus haute juridiction de l’ONU se penche sur la question du changement climatique, à la demande de l’Assemblée générale des Nations unies. Plus de 100 pays et organisations sont venus présenter leurs arguments.
L’avis consultatif très attendu que rendra la Cour dans les prochains mois, voire années, pourrait clarifier les obligations des États dans la lutte contre le réchauffement et les conséquences juridiques de l’inaction climatique. Même s’il ne sera pas contraignant, cet avis pourrait considérablement influencer les politiques climatiques nationales et les contentieux climatiques qui se multiplient à travers le monde.
Une chose est sûre : à l’heure où les impacts dévastateurs du dérèglement climatique se font de plus en plus sentir, il est urgent que tous les pays, Brésil en tête, revoient à la hausse leurs ambitions. Les engagements actuels nous mènent toujours vers un réchauffement catastrophique de plus de 3°C. Espérons que le signal envoyé par la CIJ, combiné à une COP30 réussie au Brésil, permettra enfin de changer la donne.