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Le 3 Décembre en NBA : Le Record Fou de James Harden

Le 3 décembre 2019, James Harden plante 24 lancers francs d’affilée… mais saviez-vous que ce record aurait dû appartenir à DeMar DeRozan trois ans plus tôt ? Et que Joakim Noah a quitté la NBA après seulement 48 secondes de jeu ? L’histoire complète d’un jour pas comme les autres.

Imaginez-vous sur la ligne des lancers francs, le palais bondé, les caméras braquées sur vous, et vous ne ratez… rien. Absolument rien. Vingt-quatre fois d’affilée. C’est exactement ce qu’a réalisé James Harden un soir de décembre 2019. Un exploit qui semble sorti tout droit d’un rêve de basketteur, mais qui cache aussi une anecdote complètement folle : ce record aurait très bien pu appartenir à quelqu’un d’autre.

Un 3 décembre gravé dans le marbre du basket

Chaque jour de l’année possède sa petite histoire en NBA. Le 3 décembre n’échappe pas à la règle et nous offre deux récits diamétralement opposés : l’apothéose d’un attaquant hors norme et la sortie en catimini d’un ancien monstre défensif français. Deux destins croisés autour d’une même date, deux émotions contraires.

2019 : James Harden et le 24/24 qui a failli ne jamais exister

Ce soir-là, les Houston Rockets reçoivent les San Antonio Spurs pour un duel texan brûlant. James Harden est déjà dans une saison stratosphérique : il tourne à plus de 38 points de moyenne et collectionne les performances à 50, 60 points comme d’autres collectionnent les timbres.

Mais ce 3 décembre, c’est aux lancers francs qu’il va marquer l’histoire. Il se présente 24 fois sur la ligne… et convertit les 24 tentatives. Un sans-faute absolu. À l’époque, c’est un record NBA en match (depuis égalé, mais toujours aussi impressionnant). Il termine la rencontre à 50 points, mais Houston s’incline 135-133 après deux prolongations. Le genre de soirée où même un exploit historique ne suffit pas à gagner.

Ce qui rend l’histoire encore plus savoureuse, c’est qu’on a frôlé le scénario inverse quelques années plus tôt.

L’anecdote DeMar DeRozan qui change tout

Remontons au 4 mars 2016. Les Toronto Raptors mènent d’un petit point face aux Portland Trail Blazers à quelques dixièmes de seconde de la fin. DeMar DeRozan obtient deux lancers francs décisifs. Il rentre le premier. 24/24 dans le match. Il a le record dans la poche.

« Merci Kyle, j’aurais pu avoir un record NBA ! »

DeMar DeRozan, en quittant le parquet après avoir volontairement raté le second lancer

Kyle Lowry, son meneur et meilleur ami, lui glisse à l’oreille de manquer le second pour sceller la victoire. DeRozan obéit. Le ballon tape l’arceau, Toronto gagne… et le record s’envole. Un choix d’équipe avant tout. Un sacrifice qui fera sourire Harden trois ans et demi plus tard.

DeRozan finira par prendre sa revanche autrement : le 1er janvier 2022, il devient le seul joueur de l’histoire à planter deux game-winners consécutifs au buzzer en deux soirs différents. Le basket a parfois une drôle de façon de rendre la monnaie.

Pourquoi le lancer franc reste l’exercice le plus cruel du basket

On a beau répéter que c’est « juste » un tir sans défense à 4,60 mètres, le lancer franc reste une épreuve mentale terrible. La foule qui hurle, le silence qui tombe, le temps qui s’étire. Tout le monde a en tête les images de Nick Anderson ratant quatre lancers de suite en Finales 1995 ou de Shaq massacrant ses pourcentages pendant des années.

Quand on parle de 24/24, on parle d’une concentration surhumaine pendant plus de deux heures et demie de match. Harden, ce soir-là, a vécu l’équivalent d’un marathon mental. Et il l’a bouclé sans la moindre faute.

Les plus grands cartons aux lancers francs en un match NBA :
• James Harden : 24/24 (3 déc. 2019)
• Dominique Wilkins : 23/23 (10 déc. 1992)
• Devin Booker, Damian Lillard, Kevin Durant… plusieurs 22/22

2020 : Les 48 dernières secondes de Joakim Noah en NBA

Le même 3 décembre, mais un an plus tard, dans la bulle d’Orlando. Joakim Noah dispute son dernier match NBA sous le maillot des Los Angeles Clippers. Il entre en jeu… pour 48 secondes. Une piteuse sortie face aux Denver Nuggets en play-offs.

Le symbole est cruel. Celui qui fut deux fois All-Star, Défenseur de l’année 2014, membre de la All-NBA First Team, termine sa carrière comme un joueur de bout de banc anonyme. Les blessures, les mauvais choix, les contrats trop lourds à New York et Memphis ont eu raison de l’énergie qui faisait sa légende à Chicago.

Pourtant, entre 2009 et 2014, Noah était un monstre. Un pivot capable de défendre sur les cinq postes, de faire des passes de meneur, de hurler sur ses coéquipiers pour les transcender. Les fans des Bulls se souviennent encore de ses battles contre LeBron James ou de ses larmes après l’élimination en 2013.

« Durant ses meilleures années, il était l’un des meilleurs postes 5 du monde. »

Malheureusement, le corps n’a pas suivi. Et la NBA, impitoyable, ne laisse pas de place à la nostalgie quand les jambes ne répondent plus.

Deux destins, une même date

Le 3 décembre nous offre donc ce contraste saisissant. D’un côté, l’apogée d’un scoreur génial qui touche la perfection sur une soirée. De l’autre, la fin presque honteuse d’un guerrier qui a tout donné pendant une décennie.

C’est toute la beauté et la cruauté de la NBA : en une seule date, on peut célébrer l’immortalité et assister à l’oubli. Harden continue d’empiler les records (même si son style a évolué), tandis que Noah regarde désormais les matches depuis chez lui, loin des parquets.

Mais les deux histoires nous rappellent une chose essentielle : dans ce sport, rien n’est jamais acquis. Ni les exploits, ni la longévité. Seuls restent les souvenirs… et les lignes dans les livres de records.

Et vous, quel 3 décembre vous a le plus marqué dans l’histoire de la NBA ?

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