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Layer 1 en Crise : Bitcoin Domine 2025

En 2025, les blockchains Layer 1 perdent des millions d'utilisateurs et voient leurs tokens s'effondrer, pendant que Bitcoin et quelques rares gagnants captent tous les flux. Quelles sont les vraies raisons de cet exode massif ? La réponse pourrait redéfinir vos investissements pour 2026...

Imaginez un marché où des milliards de dollars s’évaporent en quelques mois, où des blockchains autrefois acclamées perdent plus de la moitié de leurs utilisateurs, et où un seul actif semble immunisé contre la tempête. C’est exactement ce qui s’est passé en 2025 dans le monde des cryptomonnaies. Les tokens des Layer 1 alternatives ont subi une correction brutale, tandis que Bitcoin a consolidé sa position dominante comme jamais auparavant.

Cette année marque un tournant décisif : la fin de l’illusion selon laquelle toutes les blockchains se valent. Les investisseurs, lassés des promesses non tenues, ont massivement réalloué leurs capitaux vers des actifs perçus comme plus solides et plus rentables. Résultat ? Une fuite spectaculaire des utilisateurs et une pression vendeuse continue sur la plupart des altcoins Layer 1.

2025 : L’année du grand tri dans les cryptomonnaies

Le constat est sans appel. Malgré une activité de développement toujours soutenue sur de nombreuses chaînes, les indicateurs d’utilisation et les valorisations des tokens natifs ont plongé pour la majorité des Layer 1 alternatives. Ce décalage entre construction technique et réalité économique révèle une maturité nouvelle du marché.

Une chute massive du nombre d’utilisateurs actifs

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur l’ensemble des grandes blockchains, le nombre total d’utilisateurs actifs mensuels a chuté de plus de 25 % en 2025. Certaines plateformes ont vécu un véritable exode.

Solana, par exemple, a perdu près de 94 millions d’utilisateurs, soit une baisse supérieure à 60 %. Cette hémorragie s’explique en partie par la recherche de stabilité et de coûts prévisibles par les utilisateurs, après plusieurs années marquées par des interruptions de service et une volatilité extrême des frais.

À l’inverse, BNB Chain a presque triplé sa base d’utilisateurs. Cette croissance impressionnante démontre qu’une distribution efficace, couplée à des applications générant des revenus réels, peut attirer durablement les participants même dans un marché baissier pour les altcoins.

Point clé : Les utilisateurs ne fuient pas la blockchain en général, mais les chaînes qui ne parviennent pas à démontrer une valeur économique tangible et durable.

Les Layer 2 : des performances contrastées

Les solutions de seconde couche n’ont pas échappé à cette redistribution des flux. Si certaines ont prospéré, d’autres ont vu leur valeur totale verrouillée (TVL) fondre comme neige au soleil.

Base, adossée à la puissance de distribution de Coinbase, a enregistré la plus forte croissance de TVL. Cette réussite illustre parfaitement l’avantage des effets de réseau et d’une intégration avec des acteurs institutionnels établis.

En revanche, Optimism a subi une contraction significative de sa TVL, les capitaux migrant vers des concurrents mieux positionnés. Polygon et Arbitrum ont également enregistré des baisses notables, malgré des avancées techniques indéniables.

Seul Mantle a réussi à afficher une modeste progression, mais cette performance semble davantage liée à une concentration de la supply qu’à une force fondamentale réelle.

Pourquoi les tokens Layer 1 s’effondrent-ils ?

Plusieurs facteurs structurels expliquent cette déroute des tokens alternatifs. Le premier concerne les mécanismes d’émission et de distribution des tokens eux-mêmes.

De nombreuses blockchains souffrent de calendriers d’unlock continus et agressifs. Ces déverrouillages massifs créent une pression vendeuse permanente, particulièrement quand les premiers investisseurs et équipes cherchent à réaliser leurs gains.

Le deuxième problème réside dans l’absence de mécanismes crédibles de capture de valeur. Pour qu’un token maintienne sa valeur, l’utilisation du réseau doit générer une demande réelle et soutenue pour ce token. Or, beaucoup de Layer 1 n’ont pas réussi à établir ce lien direct.

Les droits de gouvernance, souvent présentés comme la principale utilité des tokens, n’intéressent plus grand monde quand les rendements sont négatifs et les alternatives plus attractives.

Enfin, les institutions ont clairement privilégié Bitcoin et Ethereum. Ces deux actifs sont perçus comme plus liquides, plus réglementairement acceptables et moins risqués. Cette préférence institutionnelle a amplifié la rotation des capitaux.

L’activité des développeurs résiste malgré tout

Un élément positif mérite d’être souligné : l’activité de développement n’a pas faibli sur de nombreux écosystèmes. L’environnement EVM conserve la plus grande base de contributeurs, avec des milliers de développeurs actifs.

Bitcoin a même enregistré la plus forte croissance sur deux ans en termes de développeurs à temps plein. Solana et l’écosystème SVM ont également progressé significativement, prouvant que les équipes continuent de construire même dans des conditions de marché difficiles.

Ce décalage entre développement technique vigoureux et performance des tokens illustre une maturation du marché. Les investisseurs ne récompensent plus la simple innovation technologique, mais exigent des preuves concrètes de création de valeur économique.

Qui capture vraiment les revenus dans la crypto ?

La répartition des revenus dans l’écosystème est particulièrement révélatrice. Les grands gagnants de 2025 ne sont pas les Layer 1 génériques, mais les émetteurs de stablecoins et les plateformes de produits dérivés.

Les émetteurs comme Tether et Circle ont dominé la génération de revenus, grâce à des modèles économiques simples et efficaces. Les plateformes de trading perpétuel ont également capté des frais significatifs grâce à des volumes soutenus.

En comparaison, les infrastructures Layer 1 et Layer 2 peinent à monétiser leur activité. Sans différenciation claire en termes de vitesse, coût ou sécurité, ces réseaux peinent à justifier leur existence indépendante.

Type de protocole Performance revenus 2025 Commentaire
Émetteurs de stablecoins Dominant Modèle éprouvé et scalable
Plateformes dérivés Fort Frais récurrents sur volume
Layer 1 génériques Faible Difficulté de capture de valeur
Layer 2 standards Moyen à faible Concurrence intense

Quelles perspectives pour 2026 ?

Les vents contraires devraient persister l’année prochaine. Les calendriers d’inflation élevés, combinés à une demande limitée pour les droits de gouvernance, maintiennent une pression baissière sur de nombreux tokens.

La concentration de la valeur sur les couches de base (Bitcoin, Ethereum) et sur les protocoles générant des revenus réels semble inéluctable. Les infrastructures génériques risquent de continuer leur glissement vers une relative marginalisation.

Cependant, les protocoles capables de démontrer une génération de revenus significative pourraient trouver une certaine stabilité, même s’ils resteront exposés à la volatilité générale du marché et aux pressions d’unlock.

La survie de nombreux Layer 1 dépendra finalement de deux facteurs : un leadership fort de la part des grandes plateformes et un retour de l’appétit institutionnel pour une diversification mesurée.

Leçons à tirer pour les investisseurs

Cette année 2025 nous enseigne plusieurs leçons cruciales. Premièrement, la technologie seule ne suffit plus. Un projet doit démontrer une capture de valeur claire et durable pour espérer maintenir sa valorisation.

Deuxièmement, les effets de réseau et la distribution comptent énormément. Les plateformes bénéficiant d’un accès privilégié à des millions d’utilisateurs (comme Base via Coinbase) ont un avantage compétitif difficile à rattraper.

Troisièmement, dans les périodes de consolidation, les actifs perçus comme refuges (Bitcoin, Ethereum, stablecoins) attirent les flux au détriment des paris plus spéculatifs.

Enfin, le marché récompense de plus en plus les modèles économiques éprouvés plutôt que les promesses technologiques. Les protocoles qui génèrent des revenus réels, distribuent des dividendes ou rachètent leurs tokens ont une résilience supérieure.

En conclusion, 2025 aura été l’année de la grande sélection naturelle dans le monde des blockchains. Seuls les plus adaptés économiquement ont prospéré, tandis que les autres ont dû affronter une réalité brutale. L’année 2026 s’annonce comme celle de la consolidation définitive, où la valeur économique primera définitivement sur la nouveauté technologique.

Pour les investisseurs avertis, cette période offre des opportunités uniques de repositionnement. Mais elle exige aussi une discipline rigoureuse et une compréhension profonde des mécanismes qui créent réellement de la valeur dans cet écosystème en pleine maturation.

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