Imaginez une piste ultra-rapide, des virages qui défient la gravité et une foule prête à vibrer dans un vélodrome néerlandais transformé en arène de combat. Nous sommes le 8 mars 2025, et les Championnats d’Europe en salle battent leur plein à Apeldoorn, aux Pays-Bas. Dans ce décor futuriste, une équipe française ambitieuse, bien que privée de certaines de ses stars olympiques, s’avance avec une détermination palpable. À sa tête, des noms qui résonnent comme des promesses : un perchiste légendaire, une hurdleuse explosive et un coureur de demi-fond affûté. Alors, les Bleus ont-ils vraiment une chance de faire trembler l’Europe cette année ?
Une Équipe de France Prête à Surprendre
Chaque année, les Championnats d’Europe en salle offrent un spectacle où les favoris côtoient les outsiders dans une ambiance électrique. Pour cette 38e édition, la France ne fait pas exception. Malgré l’absence de plusieurs médaillés olympiques, l’équipe tricolore reste fidèle à ses fondamentaux : une densité impressionnante et une capacité à briller dans des disciplines phares. D’après une source proche de la délégation, le mot d’ordre est clair : viser un bilan au moins aussi solide que les six médailles décrochées à Istanbul en 2023.
Mais qu’est-ce qui rend cette équipe si spéciale ? Un mélange savant d’expérience et de jeunesse, porté par des athlètes qui ont déjà prouvé leur valeur sur la scène internationale. Si les leaders habituels manquent à l’appel, d’autres talents, affûtés par une saison hivernale prometteuse, sont prêts à prendre la lumière. Alors, plongeons dans les forces en présence et voyons pourquoi les Bleus pourraient bien repartir des Pays-Bas avec des valises pleines de médailles.
La Perche, Arme Fatale des Tricolores
Quand on parle d’athlétisme français, impossible de passer à côté de la perche. Cette discipline, véritable bastion des Bleus, a déjà offert à la France pas moins de **19 médailles** dans l’histoire des Europe en salle, dont huit en or. Et en 2025, les espoirs reposent sur un trio masculin de haut vol, galvanisé par une performance récente qui a fait trembler les spécialistes. Lors d’un concours mémorable à Clermont-Ferrand, ces perchistes ont franchi la barre mythique des **5,91 m**, ne laissant qu’un rival grec les dépasser avec 6,02 m.
Chez les femmes, une athlète en pleine ascension fait aussi parler d’elle. Avec une marque flirtant avec le record national à **4,75 m**, elle s’impose comme la troisième meilleure performeuse engagée cette année. Si aucune Française n’a encore gravi le podium européen en salle dans cette épreuve, 2025 pourrait bien marquer un tournant historique. Les arguments sont là, et l’envie de renouer avec un passé glorieux se fait sentir.
« La perche, c’est notre ADN. On arrive avec des ambitions claires et une équipe soudée. »
– Un cadre de la délégation française
Ce n’est pas tout. La dynamique actuelle, boostée par des compétitions préparatoires comme le All Star Perche, donne des ailes à cette équipe. Les perchistes tricolores ne se contentent pas de participer : ils veulent dominer. Et dans un contexte où les stars mondiales comme le Suédois recordman du monde brillent par leur absence, la porte est grande ouverte pour un coup d’éclat.
Les Haies, un Bastion Inébranlable
Passons aux haies, une autre spécialité où la France excelle depuis des décennies. Avec **28 médailles** cumulées sur le 60 m haies (hommes et femmes confondus), dont sept en or, cette discipline est un vivier de podiums pour les Bleus. Chez les hommes, deux cadors déjà médaillés sur la scène internationale portent les espoirs tricolores. Leur objectif ? Prolonger une série impressionnante : depuis 2009, aucun Euro indoor n’a échappé à un podium français dans cette épreuve.
Leur force ? Une régularité à toute épreuve et une explosivité qui fait des ravages sur une piste aussi rapide que celle d’Apeldoorn. Mais la vraie surprise vient du côté féminin. Une hurdleuse martiniquaise, âgée de 26 ans, a pulvérisé son record personnel cet hiver, passant de 7 »90 à **7 »76**. Désormais numéro 1 européenne, elle s’avance comme une sérieuse prétendante au podium, dans une discipline qui n’a plus vu de Française médaillée depuis 2002.
Cette émergence n’est pas un hasard. Après une saison olympique intense, où une autre hurdleuse tricolore a décroché l’argent à Paris, cette nouvelle étoile semble prête à prendre le relais. Son style ? Une sortie de blocks foudroyante et une technique affûtée. Les observateurs s’accordent à dire qu’elle pourrait non seulement briller à Apeldoorn, mais aussi lors des Mondiaux en salle en Chine, prévus du 21 au 23 mars.
Fait marquant : En 2015, les haies françaises ont marqué l’histoire avec un triplé masculin mémorable à Prague. Un exploit que les Bleus rêvent de rééditer.
Le 1500 m, une Course Ouverte à l’Exploit
Sur le 1500 m, les Bleus ont aussi de quoi faire parler la poudre. Avec **dix médailles** dans cette épreuve depuis 1972, dont trois en or, la France a une tradition de coureurs endurants et tactiques. Cette année, un homme et une femme, tous deux en grande forme, se présentent avec des ambitions élevées. Leur atout ? Une liste de concurrents plutôt dégarnie, à l’exception d’un Norvégien surdoué, détenteur du record du monde, qui vise un doublé 1500 m – 3000 m.
Pour le coureur masculin, l’enjeu est double : rivaliser avec ce favori incontesté tout en visant une médaille. Sa préparation cet hiver a été exemplaire, et sa polyvalence (il s’aligne aussi sur le 3000 m) pourrait jouer en sa faveur. Chez les femmes, la surprise est déjà au rendez-vous : une athlète a créé la sensation en décrochant l’or lors de la deuxième journée, prouvant que les Bleus ont des ressources insoupçonnées.
- Atouts du 1500 m masculin : Endurance, stratégie, expérience.
- Atouts du 1500 m féminin : Fraîcheur, audace, dynamique gagnante.
Dans un contexte post-olympique, où plusieurs stars européennes ont fait l’impasse, cette épreuve offre une fenêtre d’opportunité. Les Bleus, portés par une préparation rigoureuse, pourraient bien tirer leur épingle du jeu face à un plateau moins dense qu’à l’accoutumée.
Un Contexte Favorable aux Surprises
Si les disciplines phares tiennent le haut de l’affiche, d’autres épreuves pourraient réserver des surprises. Le triple saut, par exemple, aligne des athlètes tricolores en embuscade, prêts à profiter d’un concours ouvert. Les relais 4 × 400 m, souvent un terrain de jeu favorable aux Bleus, sont aussi dans le viseur. Avec un week-end printanier annoncé aux Pays-Bas, l’ambiance promet d’être idéale pour des performances inattendues.
Ce qui rend cet Euro indoor si excitant, c’est son caractère imprévisible. Sans les têtes d’affiche habituelles – pas de recordman suédois à la perche, ni de champion grec à la longueur, ni de reine belge des haies en individuel –, les cartes sont redistribuées. Pour les Bleus, c’est une occasion en or de s’imposer comme une force dominante sur le continent.
| Discipline | Médailles Historiques | Chances 2025 |
| Perche | 19 (8 or) | Élevées |
| 60 m haies | 28 (7 or) | Très élevées |
| 1500 m | 10 (3 or) | Prometteuses |
Les Bleus Face à l’Histoire
Depuis des décennies, la France s’est forgée une réputation en salle grâce à sa constance. Mais 2025 pourrait marquer un tournant. Avec une équipe « mixte » – un savant dosage de vétérans et de rookies –, les Bleus ont les moyens de dépasser les attentes. Le vélodrome d’Apeldoorn, avec sa piste aux virages relevés, est un terrain taillé pour les exploits. Et si les favoris tricolores tiennent leurs promesses, ils pourraient bien écrire une nouvelle page dorée de l’athlétisme hexagonal.
Alors, que retenir de cette aventure néerlandaise ? Une chose est sûre : les Bleus ne viennent pas faire de la figuration. Entre la perche qui vise les sommets, les haies qui veulent prolonger leur règne et le 1500 m prêt à défier les meilleurs, l’équipe de France a tout pour faire vibrer les supporters. Reste à transformer ces espoirs en médailles. Rendez-vous à la fin du week-end pour le verdict !
