L’annonce fracassante de Joe Biden renonçant à briguer un second mandat en 2024 a propulsé sa vice-présidente Kamala Harris au rang de favorite pour porter les couleurs du parti démocrate. Mais avant même d’être officiellement désignée, un choix crucial attend déjà la sénatrice californienne : celui de son colistier. Une décision lourde de conséquences, qui pourrait bien faire pencher la balance en sa faveur… ou précipiter sa chute.
Un ticket gagnant, la clé du succès
Dans la course à la Maison Blanche, le choix du vice-président revêt une importance capitale. Plus qu’un simple faire-valoir, il doit apporter une réelle plus-value à la candidature, que ce soit en termes de compétences, d’expérience ou de capacité à séduire un électorat complémentaire. En 2008, Barack Obama avait ainsi misé sur Joe Biden pour pallier son manque d’expérience en politique étrangère. Douze ans plus tard, c’est Kamala Harris elle-même qui avait été choisie pour apporter diversité et dynamisme au ticket démocrate.
Un profil modéré pour contrebalancer son image
Première femme, mais aussi première personne noire et d’origine asiatique à pouvoir accéder à la fonction suprême, Kamala Harris incarne à elle seule la diversité de l’Amérique. Un atout de taille, mais qui comporte aussi des risques dans un pays encore profondément divisé. Pour contrer les accusations de radicalisme dont elle fait déjà l’objet dans les médias conservateurs, la candidate devra s’adjoindre un colistier au profil plus modéré et rassembleur.
Kamala Harris étant la première femme noire et asiatico-américaine à briguer la présidence, elle devrait plutôt sélectionner comme numéro deux un homme blanc, relativement modéré.
Un expert politique cité par Le Figaro
Parmi les noms qui circulent déjà, on retrouve plusieurs gouverneurs et sénateurs expérimentés, à l’image de Gavin Newsom (Californie) ou Cory Booker (New Jersey). Mais c’est surtout la piste d’un ticket entièrement féminin qui suscite le plus d’intérêt, avec notamment les sénatrices Amy Klobuchar (Minnesota) et Elizabeth Warren (Massachusetts).
Kennedy-Johnson, Clinton-Gore… Des duos devenus mythiques
Au-delà des considérations stratégiques, la relation humaine entre les deux membres du ticket compte aussi énormément. De John F. Kennedy et Lyndon B. Johnson à Bill Clinton et Al Gore, en passant par Ronald Reagan et George H. W. Bush, l’histoire regorge de duos présidentiels devenus mythiques, où la complémentarité et l’entente étaient au rendez-vous.
Pour Kamala Harris, le défi est donc double : dénicher la perle rare sur le plan politique, mais aussi un partenaire avec qui elle pourra établir une vraie relation de confiance. Le tout dans un laps de temps très restreint, puisque la campagne sera lancée dès l’automne prochain !
Un scrutin déjà très ouvert
Si la pression est si forte sur les épaules de Kamala Harris, c’est que l’élection de 2024 s’annonce d’ores et déjà très ouverte et indécise. Malgré des sondages encourageants, la vice-présidente devra faire face à une concurrence démocrate relevée, avec notamment la probable candidature du charismatique gouverneur de Californie Gavin Newsom. En face, les républicains rêvent de reconquête après la défaite de 2020, avec une primaire qui s’annonce là aussi très disputée.
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Dans ce contexte incertain, un ticket Harris solide et équilibré pourrait faire la différence. Mais à l’inverse, une erreur de casting serait sans doute fatale aux ambitions de la sénatrice californienne. Le suspense reste donc entier dans cette présidentielle 2024 qui s’annonce d’ores et déjà explosive !
