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L’avenir incertain promis par la nouvelle union des gauches

Le philosophe Adrien Louis décortique le programme du Nouveau Front populaire. Entre promesses généreuses et risques de division, quel avenir pour la France si la nouvelle union des gauches arrivait au pouvoir ? Une analyse sans concession qui soulève de nombreuses interrogations...

Alors que le paysage politique français est plus que jamais polarisé en cette période pré-électorale, certains veulent voir dans la nouvelle union des gauches, baptisée Nouveau Front populaire, l’espoir d’un avenir meilleur pour le pays. Pourtant, en analysant en détail leur programme, le philosophe Adrien Louis y décèle de nombreuses failles et incohérences qui soulèvent de sérieuses questions quant à la viabilité de leur projet.

Un programme d’inaction plutôt que d’action ?

Contrairement à ce que l’on pourrait attendre d’une coalition de gauche se voulant porteuse d’espoir, le Nouveau Front populaire ne semble pas vraiment avoir de vision dynamique et mobilisatrice. Comme le souligne Adrien Louis, leur programme ressemble davantage à « un programme systématique d’inaction » :

Il s’agit au fond de mettre les Français en mesure d’acheter ce qu’ils ne prendront plus la peine de produire. Pourquoi d’ailleurs en auraient-ils le désir, quand tout le discours ambiant suspectera les entrepreneurs un peu trop en réussite ?

– Adrien Louis

En effet, entre le droit à des études longues gratuites pour tous, la réduction du temps de travail et l’abaissement de l’âge de départ à la retraite, difficile de voir comment ce programme pourrait stimuler l’activité économique et la création de richesses. Au contraire, il semble encourager une forme de désengagement et de déresponsabilisation individuelle et collective.

Laïcité et “vivre-ensemble” en question

Le philosophe s’inquiète également des positions du NFP sur les questions de laïcité et de “vivre-ensemble”. En annonçant vouloir supprimer la loi sur les principes de la République, qualifiée de “liberticide”, ce serait donner un “quartier libre aux salafistes” selon lui.

Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de cette union, semble en effet minimiser le risque du séparatisme religieux, convaincu que la “créolisation” sera plus forte. Une vision utopiste pour Adrien Louis :

Quoi qu’il en soit des rêveries béates ou des dénégations irresponsables du NFP, la société qu’il nous promet sera effectivement une société fracturée, donnant à des contre-sociétés hostiles à la France tout le loisir de se développer.

– Adrien Louis

L’école sacrifiée sur l’autel de l’égalitarisme ?

Même sur le terrain éducatif, pourtant cher à la gauche, le projet du NFP semble manquer de cohérence et d’ambition. Car en faisant de l’égalité son impératif catégorique, au détriment de l’exigence, l’école risque de se transformer en une vaste garderie :

Quelle meilleure façon d’assurer l’égalité que de très peu exiger, ou de n’exiger au fond que des leçons de civisme consacrées au respect de toutes les différences autres qu’économiques ?

– Adrien Louis

En outre, la volonté probable de mettre fin aux écoles privées sous contrat, voire hors contrat, risquerait paradoxalement de creuser encore davantage les fractures sociales que cette union prétend combattre.

Le spectre de la violence politique

Enfin, le philosophe s’alarme du caractère idéologique très marqué de la France insoumise, parti dominant au sein du NFP, seule formation politique à “soutenir l’usage de la violence illégitime” à ce jour.

Une dérive préoccupante quand on prétend lutter contre les extrêmes et incarner une gauche “raisonnable” :

On veut donc voter à gauche pour faire barrage à l’extrême droite ? Mais qui miserait, pour lutter contre les extrêmes, sur le parti coutumier des extrémités ?

– Adrien Louis

Au final, cette analyse sans concession du programme du Nouveau Front populaire soulève de nombreuses interrogations quant à la viabilité et la cohérence de leur projet. Derrière des promesses en apparence généreuses, Adrien Louis y voit surtout un grand risque de déstabilisation et de fractures pour la société française.

Reste à savoir si les électeurs se laisseront séduire par ce discours ou s’ils préféreront miser sur des propositions plus réalistes et rassembleuses. Les prochaines élections législatives nous le diront, avec des enjeux cruciaux pour l’avenir du pays. Une chose est sûre : le débat promet d’être animé et passionné dans les semaines à venir !

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