L’heure de vérité approche pour Ursula von der Leyen. Jeudi, lors de la première plénière du nouveau Parlement européen à Strasbourg, les eurodéputés décideront par un vote crucial si l’actuelle présidente de la Commission européenne est reconduite pour un second mandat de cinq ans. Malgré une intense campagne de la part de von der Leyen et de son équipe depuis sa nomination par les dirigeants européens fin juin, l’issue du scrutin reste plus incertaine que jamais.
Une majorité difficile à atteindre
Pour être confirmée dans ses fonctions, Ursula von der Leyen doit obtenir la majorité absolue des voix, soit au moins 361 sur les 720 que compte désormais l’hémicycle européen. Un seuil qui s’annonce difficile à franchir, d’autant plus qu’il s’agit d’un vote à bulletin secret. Il y a cinq ans, elle n’était passée que d’un cheveu, avec seulement 9 voix d’avance.
Sur le papier, Ursula von der Leyen devrait passer. Mais comme c’est un vote à bulletin secret, il faut être prudent.
– Un diplomate européen
Une campagne acharnée
Consciente des défis, la présidente sortante n’a ménagé aucun effort ces dernières semaines. Avec ses plus proches collaborateurs, elle multiplie les réunions et les échanges avec les différents groupes politiques, allant jusqu’à contacter les eurodéputés un par un pour s’assurer de leur soutien.
Cette campagne de terrain illustre l’importance de l’enjeu pour von der Leyen, qui espère poursuivre son action à la tête de l’exécutif européen, notamment sur des dossiers clés comme la transition écologique, le numérique ou encore la géopolitique.
Des soutiens à consolider
Si elle peut compter sur l’appui de son parti, le PPE, et probablement des sociaux-démocrates, Ursula von der Leyen doit encore convaincre les autres forces politiques. Les Verts, avec qui les relations ont été tendues sur certains sujets environnementaux, constituent une des clés du scrutin.
Oui, on m’a aussi téléphoné.
– Daniel Freund, écologiste allemand
Bilan et vision d’avenir
Pour gagner les indécis, la présidente mise sur son bilan, mettant en avant sa gestion de crises majeures comme la pandémie ou la guerre en Ukraine. Mais elle devra aussi convaincre sur sa vision pour les 5 prochaines années à la tête d’une Europe confrontée à de multiples défis.
Réponse jeudi, dans un vote à suspense dont dépendra la suite de la mandature. Une chose est sûre : Ursula von der Leyen joue son avenir européen sur un fil.
