Rien ne va plus pour Paris Basketball. Après avoir enchaîné les victoires et fait trembler l’Europe, le club de la capitale traverse aujourd’hui sa période la plus délicate de la saison. Avec trois défaites consécutives toutes compétitions confondues, une première cette année, les Parisiens voient leur bel élan stoppé net. Un coup d’arrêt d’autant plus préoccupant qu’il intervient à un moment charnière.
Un effectif décimé par un virus tenace
La raison principale de ce brusque passage à vide ? Un virus qui s’est propagé au sein de l’effectif, mettant sur la touche plusieurs joueurs majeurs ces derniers jours. Le meneur star T.J. Shorts, 2ème marqueur et passeur de l’Euroligue, l’arrière Yakuba Ouattara, ainsi que l’intérieur Enzo Shahrvin ont dû déclarer forfait. Même Mikael Jantunen a été touché, ne jouant que 8 minutes contre le Real Madrid mardi.
L’entraîneur Tiago Splitter, bien que conscient des difficultés, refuse de céder au fatalisme. « La saison est longue et parfois, il y a des phases difficiles. Les absents nous ont manqué, mais nous sommes une équipe et c’est un moment où les autres doivent prendre leurs responsabilités », a-t-il déclaré.
Le choc face à Fenerbahçe en guise de révélateur
Malgré ce contexte défavorable, Paris devra se remobiliser dès ce jeudi soir pour la réception de Fenerbahçe en Euroligue. Un choc au sommet face à un autre prétendant au Final Four, qui s’annonce d’ores et déjà comme un tournant. Selon des sources internes au club, le retour de T.J. Shorts est espéré, ce qui changerait considérablement la donne. Mais pour le reste du groupe, l’incertitude demeure.
On a des principes de jeu particuliers par rapport aux autres équipes. On vit et on meurt avec ça. Il a manqué cette petite once d’énergie qui fait notre identité.
Leopold Cavaliere, intérieur de Paris Basketball
Face à une équipe turque revancharde après deux lourdes défaites contre Monaco et Barcelone, les Parisiens devront impérativement hausser leur niveau sous peine de prolonger leur mauvaise série. D’autant que l’Adidas Arena sera à guichets fermés, avec une forte présence attendue de la diaspora turque de Paris. Un contexte hostile qui pourrait déstabiliser les locaux.
L’occasion de renouer avec l’identité « outsider »
Paradoxalement, cette situation délicate pourrait servir d’électrochoc aux Parisiens et les pousser à se réinventer. Eux qui ont bâti leur succès sur un style de jeu unique, ultra-énergique, devront retrouver cette intensité qui leur a parfois fait défaut récemment.
On va retrouver notre rôle d’outsiders, qui paradoxalement nous convient peut-être mieux.
Leopold Cavaliere
Le club de la capitale, toujours co-leader de l’Euroligue avec Monaco malgré ses déboires, a l’occasion de frapper un grand coup en cas de victoire ce soir. De quoi relancer une dynamique positive et effacer le goût amer de cette semaine noire. Mais gare à l’excès de confiance : dans le contexte actuel, c’est bien Paris qui aura le costume d’outsider face à l’armada turque.
Ce choc face à Fenerbahçe, véritable révélateur, nous dira si Paris Basketball a les ressources mentales pour surmonter cette période de doutes. Les absences, le manque de rythme et d’automatismes seront autant de défis à relever pour renouer avec la victoire. T.J. Shorts et ses coéquipiers ont rendez-vous avec leur destin européen ce soir. Le club aux grandes ambitions n’a plus le droit à l’erreur s’il veut rester dans la course au Final Four.