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L’avenir incertain de l’usine Renault à Viry-Châtillon

L'écurie Alpine pourrait se séparer des moteurs Renault au profit de Mercedes dès 2026, menaçant l'avenir de l'usine de Viry-Châtillon et de ses 300 salariés. Une décision lourde de conséquences pour ce fleuron de la mécanique française de pointe...

Dans les coulisses du sport automobile, un drame social se joue actuellement à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Les 334 salariés de l’usine Renault, spécialisée dans la production de moteurs de Formule 1, s’inquiètent pour leur avenir. Et pour cause : selon des rumeurs de plus en plus insistantes, l’écurie française Alpine F1 Team s’apprêterait à se séparer de ses moteurs Renault historiques au profit de ceux de l’Allemand Mercedes, et ce dès 2026. Une décision lourde de conséquences pour ce fleuron de la mécanique française de pointe.

Une usine d’excellence plongée dans l’incertitude

Installée depuis des décennies à Viry-Châtillon, l’usine Renault est un haut lieu de la technologie Made in France. Ses moteurs développés et fabriqués par plus de 300 salariés ultra-qualifiés ont propulsé de nombreux champions sur les plus hautes marches des podiums. Un savoir-faire unique, fièrement revendiqué par ces hommes et ces femmes passionnés, qui voient aujourd’hui leur destin s’obscurcir.

Car si Alpine F1 Team venait à concrétiser ses velléités de passer sous pavillon Mercedes, c’est toute la production de moteurs F1 de Viry-Châtillon qui serait menacée. Un coup dur pour ces salariés d’élite, qui ont consacré leur carrière à repousser les limites de la performance mécanique. Mais aussi un immense gâchis industriel et humain pour la France, qui abandonnerait ainsi l’un de ses derniers fleurons dans le domaine de la compétition automobile.

L’inquiétude des salariés

Du côté des salariés, c’est l’incompréhension et la colère qui dominent. Beaucoup dénoncent un “abandon” et une “trahison” de la part de Renault. À l’image de ce technicien amer mais combatif :

Toutes ces années à donner le meilleur de nous-mêmes, à innover sans cesse pour rester au top niveau… Et voilà comment on nous remercie ? En bradant notre savoir-faire à la concurrence ? C’est honteux !

Mais au-delà de la déception, c’est aussi une profonde inquiétude qui s’exprime parmi le personnel. Car sans la production des moteurs pour Alpine F1 Team, que deviendra l’usine de Viry-Châtillon ? Quelles seront les perspectives d’emploi et de carrière pour ses salariés hyper spécialisés ?

La mobilisation des élus locaux

Face à ces interrogations, les responsables politiques locaux montent au créneau. La députée LFI Claire Lejeune a ainsi appelé les ministres de l’Industrie et de l’Économie à se saisir du dossier, afin de “garantir la pérennité du site et des emplois”. Une prise de position saluée par les syndicats, qui demandent des engagements forts de l’État et de Renault.

Car au-delà de l’avenir de l’usine, c’est tout un écosystème local qui pourrait être fragilisé par un départ des activités F1. De nombreux sous-traitants et prestataires travaillent en effet en lien étroit avec le site Renault. Sa mise en péril entraînerait inévitablement des répercussions en cascade sur tout le bassin d’emploi.

Des pistes pour l’avenir ?

Pour autant, certains veulent encore croire à un avenir pour le site de Viry-Châtillon. Même si Alpine se tourne vers Mercedes, Renault pourrait maintenir une activité de conception et production de moteurs high-tech sur place, en se diversifiant vers d’autres disciplines. Le marché des sports mécaniques et de la compétition est vaste…

Autre possibilité évoquée : faire de l’usine un centre d’excellence dédié à la recherche et développement sur les motorisations du futur, notamment électriques ou hydrogènes. De quoi s’appuyer sur les formidables compétences des équipes en place, tout en les projetant vers les enjeux de demain.

Une chose est sûre : les salariés de Viry-Châtillon ne comptent pas baisser les bras. Déterminés à défendre leur outil de travail et leurs savoir-faire uniques, ils entendent bien peser sur les décisions à venir. Avec un message clair à la direction de Renault comme aux pouvoirs publics : l’excellence mécanique française mérite mieux qu’un abandon pur et simple !

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