Le futur de l’unique étape française de la Coupe du monde de biathlon au Grand-Bornand est en suspens. Alors que la ville d’Annecy a signifié son souhait de se désengager de l’organisation pour la période 2026-2030, la station des Aravis a également renoncé à accueillir les Championnats du monde en 2028 ou 2029, en prévision d’une potentielle candidature aux Jeux Olympiques d’hiver 2030.
Une décision qui suscite des interrogations
La décision de la ville d’Annecy de ne plus soutenir financièrement l’étape de Coupe du monde au Grand-Bornand soulève de nombreuses questions quant à l’avenir de cet événement majeur du calendrier du biathlon. Sans ce soutien crucial, la pérennité de la compétition pourrait être remise en cause.
Un manque à gagner pour la station
Pour la station des Aravis, l’organisation de l’étape de Coupe du monde représente un enjeu économique important. Chaque année, l’événement attire des milliers de spectateurs et génère des retombées significatives pour les commerces locaux et les hébergements touristiques. Un retrait d’Annecy pourrait ainsi avoir un impact non négligeable sur l’activité de la station en pleine saison hivernale.
Des conséquences pour le biathlon français
Au-delà des considérations locales, c’est tout le biathlon français qui pourrait pâtir de la disparition de l’étape du Grand-Bornand. En tant qu’unique manche hexagonale du circuit mondial, elle offre une vitrine exceptionnelle à la discipline et permet aux athlètes tricolores d’évoluer devant leur public. Son absence laisserait un grand vide dans le paysage du biathlon national.
Le Grand-Bornand fait partie de l’histoire du biathlon français. Ne plus y venir serait une grande perte pour nous.
– Un membre de l’équipe de France
Une candidature aux JO en toile de fond
Le renoncement du Grand-Bornand à l’organisation des Mondiaux 2028 ou 2029 s’explique par la volonté de la station de se consacrer pleinement à une éventuelle candidature pour les Jeux Olympiques d’hiver 2030. Un tel projet nécessiterait en effet une mobilisation totale des acteurs locaux et d’importants investissements pour moderniser les infrastructures.
Reste à savoir si cette ambition olympique sera compatible avec le maintien de l’étape de Coupe du monde sur le long terme. Les prochains mois seront décisifs pour en savoir plus sur l’avenir du biathlon au Grand-Bornand et, plus largement, en France.
Un avenir à réinventer ?
Face à ces incertitudes, certains évoquent déjà la nécessité pour le biathlon français de se réinventer et de trouver de nouveaux lieux pour accueillir des compétitions internationales. Des stations comme Les Saisies ou encore Prémanon pourraient ainsi être amenées à jouer un rôle plus important dans les années à venir.
Il faudra également compter sur la mobilisation des instances dirigeantes et des partenaires privés pour assurer la pérennité de la discipline dans l’Hexagone. Car au-delà du Grand-Bornand, c’est tout un écosystème qui est en jeu, des athlètes aux clubs en passant par les fans et les médias spécialisés.
Nous devons tous nous unir et réfléchir collectivement à des solutions pour que le biathlon français continue de briller sur la scène internationale.
– Un dirigeant de la Fédération Française de Ski
Une chose est sûre : les prochaines saisons de biathlon s’annoncent cruciales pour l’avenir de ce sport qui passionne les foules chaque hiver. Entre enjeux locaux, ambitions olympiques et nécessaire renouveau, le chemin s’annonce semé d’embûches mais aussi porteur d’opportunités. Aux acteurs concernés de se saisir du défi pour écrire une nouvelle page de l’histoire du biathlon tricolore.