Deux jours après le second tour des élections législatives qui ont confirmé une certaine stabilité de la droite à l’Assemblée nationale, les députés Les Républicains fraîchement réélus et les nouveaux entrants se sont retrouvés pour la première fois ce mardi. Au menu des discussions : l’avenir du parti et le fonctionnement du futur groupe parlementaire, qui doit élire son nouveau président dès mercredi.
Wauquiez, l’ambitieux favori
Absent de cette première réunion réservée aux sortants, Laurent Wauquiez n’en est pas moins très présent dans les esprits. Le député de Haute-Loire réélu dimanche apparaît comme le grand favori pour prendre la tête de ce nouveau groupe LR. Depuis sa victoire, il multiplie les coups de fil à ses pairs pour sonder les troupes et exposer sa vision pour ce poste stratégique.
Selon nos informations, Wauquiez aurait déjà dévoilé quelques pistes et perspectives qu’il compte proposer au groupe, sur le fond comme sur la forme. Son but : insuffler un nouvel élan en capitalisant sur la relative bonne tenue de la droite dimanche dernier.
Un boulevard pour l’ancien président de LR ?
Si d’autres prétendants pourraient émerger d’ici le vote de mercredi, la voie semble dégagée pour l’ancien président des Républicains. Olivier Marleix, président sortant du groupe, a ainsi confié au Figaro qu’il ne souhaitait pas être un obstacle aux ambitions de Wauquiez, lui laissant le champ libre.
Je ne ferai pas obstruction à Laurent Wauquiez s’il souhaite briguer la présidence du groupe.
– Olivier Marleix, président sortant du groupe LR à l’Assemblée
Reste à savoir si l’ancien ministre saura rassembler autour de sa candidature et de son projet pour ce groupe de 62 députés, composé de fidèles mais aussi de quelques électrons libres. Les prochains jours s’annoncent donc décisifs pour celui qui rêve de reprendre la main sur une famille de la droite en quête de rebond.
Les défis de la droite à l’Assemblée
Au-delà de la question de la présidence, c’est tout le positionnement et la stratégie du groupe LR pour cette nouvelle législature qui est en jeu. Coincé entre une majorité présidentielle relative et un bloc de gauche revigoré, il devra trouver sa place et faire entendre sa voix dans un hémicycle fragmenté.
- Quel degré d’opposition ou de coopération avec le gouvernement ?
- Quelles alliances possibles sur certains textes ?
- Comment affirmer une ligne claire face au RN et à la Nupes ?
Autant d’enjeux cruciaux pour la droite, qui espère retrouver un rôle pivot à l’Assemblée malgré sa taille modeste. Le choix du président sera un premier élément de réponse. Verdict attendu mercredi.
