Alors que les vents contraires secouent la droite française, un homme se dresse comme un roc dans la tempête. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, entend bien jouer un rôle décisif dans la recomposition d’un paysage politique en plein bouleversement. Figure incontournable des Républicains, il affirme sa volonté d’incarner une droite décomplexée, ancrée dans ses valeurs mais résolument tournée vers l’avenir.
Un parcours semé d’embûches
La route de Laurent Wauquiez vers les sommets n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Élu benjamin de l’Assemblée nationale en 2004, il a rapidement gravi les échelons, devenant secrétaire d’État puis ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais c’est véritablement en prenant les rênes des Républicains en 2017 qu’il s’est imposé comme un acteur incontournable de la vie politique française.
Son mandat à la tête du parti n’a pas été de tout repos. Confronté à la concurrence féroce d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, Laurent Wauquiez a dû composer avec les divisions internes et les défections. Malgré ces obstacles, il n’a jamais dévié de sa ligne directrice : défendre sans concession les valeurs de la droite et proposer une alternative crédible au macronisme triomphant.
La Haute-Loire, son fief électoral
C’est en Haute-Loire, terre de granit au cœur de l’Auvergne, que Laurent Wauquiez a bâti son ancrage local. Élu maire du Puy-en-Velay en 2008, il a su tisser un lien étroit avec ses administrés, mettant en avant son attachement aux territoires ruraux et à la France des terroirs. Une stratégie payante, qui lui a permis de décrocher son billet pour la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2015.
Je suis un enfant de la Haute-Loire, et c’est ici que je puise mon énergie pour affronter les défis qui nous attendent.
Laurent Wauquiez
L’homme providentiel de la droite ?
Aujourd’hui, alors que Les Républicains traversent une zone de turbulences sans précédent, beaucoup voient en Laurent Wauquiez l’homme providentiel capable de redresser la barre. Sa stature d’élu local enraciné, alliant expérience du pouvoir et proximité avec les citoyens, en fait un atout précieux dans la perspective des prochaines échéances électorales.
Mais le chemin est encore long et semé d’embûches. La tentation d’une alliance avec le Rassemblement national, défendue par certains ténors comme Éric Ciotti, fait débat au sein du parti. Laurent Wauquiez, lui, se veut rassembleur et appelle à la clarification idéologique plutôt qu’aux rapprochements tactiques.
Cap sur 2024
En coulisses, l’homme s’active pour rassembler ses troupes et bâtir un projet à même de convaincre les Français. Avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2024, qui pourrait bien être le moment de vérité pour cette droite en quête de sens et d’identité.
Laurent Wauquiez aura-t-il les épaules assez larges pour porter les espoirs de son camp et incarner cette «droite de conviction» qu’il appelle de ses vœux ? Une chose est sûre : il ne manque ni de détermination, ni d’ambition pour tenter de relever ce défi. Les prochains mois nous diront s’il parvient à s’imposer comme le chef de file incontesté d’une famille politique en pleine recomposition.
