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L’Attaque de Drone Russe Inquiétante sur la Centrale de Tchernobyl

La centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire, a été la cible d'une attaque de drone russe. Le sarcophage protégeant le réacteur endommagé a été percé, faisant craindre une possible fuite radioactive. Les autorités tentent de...

L’ombre menaçante de la guerre plane à nouveau sur le site tristement célèbre de Tchernobyl. Selon des sources proches du dossier, un drone chargé d’explosifs, vraisemblablement d’origine russe, a frappé de plein fouet l’arche de protection qui recouvre le réacteur n°4 de la centrale, toujours hautement radioactif depuis la catastrophe nucléaire d’avril 1986.

Un trou béant dans le sarcophage de Tchernobyl

Les images exclusives obtenues par notre équipe révèlent l’ampleur des dégâts. Le sarcophage censé contenir la radioactivité mortelle du réacteur accidenté est désormais percé d’un trou béant. Des ouvriers, suspendus à des cordes au-dessus du vide, s’activent pour colmater la brèche et sécuriser la structure fragilisée.

L’attaque, survenue en pleine nuit vers 2h du matin, fait craindre le pire aux autorités ukrainiennes. Bien que les relevés officiels n’indiquent pas de fuite radioactive pour l’instant, l’inquiétude est palpable.

« S’ils avaient tapé un peu plus fort, il y aurait eu un gros accident radioactif, sans qu’on sache son intensité », confie Alexander Barsoukov, le directeur adjoint de la sûreté à Tchernobyl.

Une zone toujours dangereusement contaminée

Plus de trois décennies après l’accident nucléaire qui a marqué l’Histoire, les environs de Tchernobyl restent une zone interdite, où la terre est durablement polluée par les radiations. Pas moins de 40 points de contrôle quadrillent ce no man’s land irradié.

Malgré le danger, des centaines d’employés œuvrent au quotidien pour maintenir le site et surveiller la radioactivité. Un travail de fourmi réalisé sous haute protection militaire, car la menace d’un retour des forces russes plane en permanence.

Le spectre de l’invasion russe

Car Tchernobyl a déjà été envahie par l’armée de Poutine dès le début du conflit en février 2022. Pendant un mois, des centaines de blindés russes ont occupé le complexe nucléaire, prenant en otage le personnel ukrainien.

« Pour moi, c’est la haine et la jalousie des Russes envers nous qui les motivent », analyse Serguei Kroupodera, le directeur de la logistique, en nous montrant les bureaux saccagés et les serveurs volés par les occupants.

Pire encore, les troupes russes ont creusé des tranchées dans des zones hautement contaminées, sans réaliser qu’elles s’exposaient à des radiations jusqu’à 8 fois supérieures à la normale. Une ignorance potentiellement fatale.

Prypiat, une ville fantôme figée dans le temps

Non loin de là se dresse Prypiat, cité-dortoir des employés de la centrale, vidée de ses 50 000 habitants en une nuit après la catastrophe. Ses immeubles abandonnés, sa fête foraine rouillée, ses rues désertes en font un symbole glaçant de la menace nucléaire.

Aujourd’hui, seul le grondement lointain des combats vient troubler le silence de mort qui règne sur Prypiat. Car à seulement sept kilomètres de la ville fantôme se trouve la frontière biélorusse, allié de Moscou. Les militaires ukrainiens ont beau avoir truffé le secteur de mines pour prévenir une offensive, la possibilité d’une nouvelle incursion russe n’est jamais écartée.

Tchernobyl, bombe à retardement de la guerre en Ukraine

Plus qu’un site nucléaire à sécuriser, Tchernobyl est devenu un enjeu stratégique et symbolique majeur du conflit qui déchire l’Ukraine. Sa proximité avec le Bélarus en fait une épine dans le flanc de Kiev, une porte d’entrée vulnérable pour les forces de Poutine.

Mais au-delà des considérations militaires, c’est bien la sûreté nucléaire de toute l’Europe qui est en jeu. Car un accident à Tchernobyl, provoqué par un bombardement ou un sabotage, pourrait avoir des conséquences catastrophiques à l’échelle du continent.

Ainsi, à l’heure où l’attention médiatique se focalise sur les grandes batailles dans le Donbass ou à Kherson, la petite guerre qui se joue dans la zone irradiée de Tchernobyl pourrait bien être celle qui déterminera l’issue du conflit, et l’avenir de millions d’Européens. Une bombe à retardement sur laquelle le monde retient son souffle.

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