Les élections législatives sénégalaises ont abouti à un raz-de-marée en faveur de la coalition au pouvoir Pastef, ouvrant la voie à la mise en œuvre de l’ambitieux programme de rupture et de justice sociale du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Mais avec de fortes attentes populaires et un contexte budgétaire contraint, la tâche s’annonce ardue pour tenir les promesses de transformation du pays.
Un horizon budgétaire semé d’embûches
Première priorité pour la nouvelle Assemblée : le vote du budget 2025, sur fond de finances publiques dégradées. Si des “prémices de transformation” sont attendues, le député Amadou Ba prévient qu’il ne faut pas s’attendre à “un budget de rupture totale” en raison de “la dette colossale” héritée. L’objectif : rétablir la crédibilité et assainir les comptes, quitte à des “débuts difficiles” pour les Sénégalais.
Un rôle clé pour la Haute Cour de Justice
Autre dossier brûlant : l’installation de la Haute Cour de Justice, seule instance habilitée à juger l’ancien président et ses ministres, notamment pour les violences politiques et faits présumés de corruption. Mais malgré la détermination affichée, sa mise en place effective ne semble pas la priorité immédiate du pouvoir.
L’épineuse question de l’amnistie
Sujet tout aussi sensible : l’abrogation de la loi d’amnistie de mars 2024, voulue par Ousmane Sonko. Une promesse de campagne lourde de conséquences potentielles, l’amnistie ayant permis l’apaisement après trois années de crise. “Retourner à une situation de crise ?”, s’interroge un expert.
De grandes réformes en vue
Révision constitutionnelle, institutions, code du travail, foncier, fiscalité : les chantiers de réforme sont immenses. “Il y a tout à refaire” résume un député, sans calendrier arrêté à ce stade. Une vaste revue des accords internationaux est aussi lancée, avec déjà la non-reconduction de l’accord de pêche avec l’UE.
Dans ce contexte, la nouvelle Assemblée entend jouer tout son rôle et user de la plénitude de ses prérogatives. “Des actions fortes” sont attendues par la population pour concrétiser la rupture promise. Le pouvoir devra avancer vite et bien pour répondre aux immenses défis et espoirs suscités. Une nouvelle ère s’ouvre au Sénégal, sur fond de fébrilité et d’incertitudes.
Sujet tout aussi sensible : l’abrogation de la loi d’amnistie de mars 2024, voulue par Ousmane Sonko. Une promesse de campagne lourde de conséquences potentielles, l’amnistie ayant permis l’apaisement après trois années de crise. “Retourner à une situation de crise ?”, s’interroge un expert.
De grandes réformes en vue
Révision constitutionnelle, institutions, code du travail, foncier, fiscalité : les chantiers de réforme sont immenses. “Il y a tout à refaire” résume un député, sans calendrier arrêté à ce stade. Une vaste revue des accords internationaux est aussi lancée, avec déjà la non-reconduction de l’accord de pêche avec l’UE.
Dans ce contexte, la nouvelle Assemblée entend jouer tout son rôle et user de la plénitude de ses prérogatives. “Des actions fortes” sont attendues par la population pour concrétiser la rupture promise. Le pouvoir devra avancer vite et bien pour répondre aux immenses défis et espoirs suscités. Une nouvelle ère s’ouvre au Sénégal, sur fond de fébrilité et d’incertitudes.