Dans les bas-fonds d’Anvers, un jeune homme rêvait de grandeur. Othman El B., fils d’immigrés marocains, a débuté comme simple coursier sur les quais du port, l’une des principales portes d’entrée de la cocaïne en Europe. Mais son ambition démesurée allait le propulser au sommet d’un empire criminel, avant une chute toute aussi spectaculaire.
De modeste « coursier » à baron de la drogue
Selon des sources proches de l’enquête, Othman a rapidement gravi les échelons au sein des réseaux de narcotrafiquants. Déterminé et sans scrupules, il se faisait payer en poudre blanche plutôt qu’en euros. Une monnaie bien plus lucrative une fois revendue dans les rues d’Anvers et d’ailleurs.
Au fil des années, celui qu’on surnommait désormais « El Patròn » a tissé sa toile, de la Belgique à l’Amérique du Sud. Son réseau tentaculaire acheminait des centaines de kilos de cocaïne via le port d’Anvers, inondant l’Europe de sa marchandise illicite.
Une fortune colossale et une vie de luxe
Le succès d’Othman El B. était indéniable. On estime que son organisation criminelle générait des millions d’euros de bénéfices. De quoi s’offrir un train de vie fastueux :
- Villas de luxe en Belgique et à l’étranger
- Voitures de sport et montres hors de prix
- Voyages en jet privé aux quatre coins du globe
Mais cette opulence affichée allait attirer l’attention des autorités. Malgré sa discrétion, celui qu’on appelait le « roi de la coke » était dans le collimateur des enquêteurs belges et internationaux.
La traque s’intensifie, la fuite à Dubaï
Othman El B. sentait l’étau se resserrer. Inculpé par la justice belge, il a pris la fuite, trouvant refuge à Dubaï, le nouveau repaire des mafieux et narcotrafiquants de haut vol. Une méga-cité clinquante où l’argent coule à flot et où les trafiquants mènent grand train à l’abri des regards indiscrets.
Othman pensait être intouchable à Dubaï. Il continuait de mener ses affaires à distance, persuadé que ce havre de paix pour milliardaires le protégerait des mandats d’arrêt internationaux.
— Un enquêteur sous couvert d’anonymat
Mais c’était sans compter sur la coopération accrue entre la police belge et leurs homologues émiratis. Après des mois de traque, Othman El B. a finalement été appréhendé dans sa luxueuse villa de Dubaï. Une arrestation qui marque la fin d’un parcours hors norme, de petit délinquant des quartiers défavorisés d’Anvers à baron de la drogue le plus recherché de Belgique.
L’avenir incertain d’un « Patron » déchu
Aujourd’hui, Othman El B. est en attente d’extradition vers la Belgique où il a été condamné par contumace à 7 ans de prison. Un procès hors norme s’annonce, qui devra faire la lumière sur les ramifications de son organisation tentaculaire et ses complicités au plus haut niveau.
Une chose est sûre : la chute du « roi de la coke » va laisser un vide dans le milieu du narcotrafic à Anvers et au-delà. Mais comme le soulignent des experts du banditisme, d’autres « Patrons » sont déjà prêts à prendre sa place, dans cette guerre sans fin pour le contrôle des routes de la drogue, dont l’Europe est devenue un marché juteux et funestement disputé.
