Le monde du football est sous le choc. Suite à un contact lors du match opposant l’AS Monaco au Paris Saint-Germain mercredi soir, ayant entraîné la blessure du gardien parisien Gianluigi Donnarumma, le défenseur monégasque Wilfried Singo a été la cible d’un déferlement de haine sur les réseaux sociaux. Des injures à caractère raciste d’une violence inouïe, qui n’ont pas manqué de faire réagir son club.
L’AS Monaco monte au créneau contre le racisme
Dès le lendemain matin, l’AS Monaco a publié un communiqué officiel pour condamner avec la plus grande fermeté les propos racistes dont a été victime Wilfried Singo. Le club de la Principauté affirme que ces comportements inacceptables n’ont pas leur place, ni dans le sport, ni dans la société en général. Ils sont en totale contradiction avec les valeurs de respect et de tolérance défendues par le club azuréen.
Au-delà de son soutien indéfectible à son joueur dans cette épreuve, l’AS Monaco en appelle à l’unité de tout le monde du football pour combattre le fléau du racisme. Les actes et paroles discriminatoires gangrènent le sport et la société, et il est du devoir de tous de les dénoncer et les sanctionner avec la plus grande sévérité.
Le fair-play avant tout
De son côté, Wilfried Singo a tenu à présenter ses excuses à Gianluigi Donnarumma pour son geste involontaire ayant entraîné la blessure du portier italien. Dans un message publié sur Instagram, le défenseur ivoirien a assuré que son intention n’était évidemment pas de blesser son adversaire, à qui il a souhaité un prompt rétablissement. Singo est même allé présenter ses excuses de vive voix à Donnarumma dans le vestiaire parisien après la rencontre, preuve de son élégance et de son sens du fair-play.
Tout va bien, tranquille.
Gianluigi Donnarumma, en réponse aux excuses de Wilfried Singo
La responsabilité des réseaux sociaux pointée du doigt
Au-delà du cas individuel de Wilfried Singo, ce déferlement de haine raciste sur les réseaux sociaux pose une nouvelle fois la question de la responsabilité des plates-formes dans la modération des contenus haineux et discriminatoires. Malgré les efforts affichés, force est de constater que les réseaux restent trop souvent un terrain propice à la violence verbale et à la lâcheté des auteurs d’insultes, protégés par un anonymat trop commode.
Face à ce constat, les acteurs du sport, mais aussi le législateur et la société civile dans son ensemble, doivent accentuer la pression sur les réseaux sociaux. L’objectif : obtenir une modération plus efficace, une meilleure coopération avec les autorités pour identifier et sanctionner les auteurs de propos haineux, ainsi qu’un véritable travail de sensibilisation et d’éducation des utilisateurs.
Unis contre la haine
L’affaire Wilfried Singo est malheureusement loin d’être un cas isolé. Trop de sportifs, amateurs comme professionnels, subissent encore injures racistes et discriminations au quotidien, sur les terrains comme sur les réseaux sociaux. Face à ce fléau, l’unité et la détermination du monde du sport sont plus que jamais indispensables.
Clubs, instances dirigeantes, sportifs, supporters… Tous doivent s’engager main dans la main dans ce combat crucial. Par l’éducation, la prévention, la sanction, mais aussi et surtout par la promotion inlassable des valeurs de tolérance, de respect et de fraternité qui fondent le sport. C’est à ce prix que les stades et les terrains resteront ces formidables lieux de partage et de vivre-ensemble qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être.
Le soutien apporté par l’AS Monaco à Wilfried Singo est un signal fort et nécessaire dans ce combat de tous les instants. Espérons qu’il soit entendu et suivi par l’ensemble du monde du football, et plus largement par tous les acteurs de la société. Car c’est bien l’affaire de tous de dire stop au racisme et à la haine, sur les terrains comme en dehors.
