Une scène inattendue s’est déroulée mercredi sur le plateau de France Info, déclenchant une vive polémique. En pleine interview de Valérie Hayer, tête de liste macroniste pour les élections européennes, le premier ministre Gabriel Attal a fait irruption dans l’auditorium de Radio France. Un coup d’éclat médiatique qui soulève de nombreuses questions sur les rapports entre le gouvernement et les médias publics.
Quand Gabriel Attal s’invite sur France Info
L’arrivée impromptue du premier ministre a suscité la stupéfaction sur le plateau. Valérie Hayer était en pleine interview, défendant sa candidature et son programme pour les européennes, lorsque Gabriel Attal est entré dans l’auditorium pour la “saluer” et “soutenir la tête de liste macroniste”. Une intervention qui a immédiatement fait réagir la classe politique.
Ça s’arrête quand ce spectacle ?
-François-Xavier Bellamy, tête de liste LR
La polémique enfle au Sénat
L’affaire a également été abordée au Sénat lors des questions au gouvernement. Interrogée par le sénateur communiste Ian Brossat, la ministre de la Culture Rachida Dati a suscité l’hilarité générale en affirmant que c’est Radio France qui aurait “proposé” et même “contraint” Gabriel Attal à venir sur le plateau. Une justification qui a du mal à convaincre, alors qu’une réforme controversée de l’audiovisuel public est en cours.
- Gabriel Attal maintient la version de l’invitation de Radio France
- Ian Brossat ironise sur un “kidnapping” du premier ministre
- Le spectre de l’ORTF plane sur l’indépendance des médias publics
Entre coup de com’ et dérive inquiétante
Si le gouvernement semble assumer ce coup d’éclat médiatique en pleine campagne électorale, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer une mise sous tutelle des médias publics. La séquence questionne sur l’indépendance du service public audiovisuel et rappelle les heures sombres de la mainmise politique sur l’information.
L’arrivée surprise de Gabriel Attal sur France Info est un symbole préoccupant des dérives communicationnelles de ce gouvernement, prêt à tout pour imposer sa parole, y compris au mépris des règles démocratiques.
-Un éditorialiste politique
À quelques semaines du scrutin européen, l’affaire Gabriel Attal vient parasiter la campagne et jette le doute sur la neutralité des médias publics. Au-delà de l’aspect anecdotique, elle illustre la tentation récurrente du pouvoir de s’immiscer dans le débat médiatique pour mieux contrôler son image et son message. Une dérive inquiétante pour la démocratie.
