L’arrestation jeudi d’un opposant guinéen pour « offense » au chef de la junte militaire au pouvoir suscite l’inquiétude et la condamnation des défenseurs des droits de l’homme. Aliou Bah, dirigeant du Mouvement démocratique libéral (MoDel), a été placé en garde à vue vendredi à Conakry après avoir été interpellé la veille alors qu’il se rendait en Sierra Leone voisine, selon son avocat qui dénonce un acte de répression de la liberté d’expression.
« M. Bah est un réel prisonnier d’opinion. Son seul crime se résume en critiques envers l’État face à la recrudescence des phénomènes de kidnapping et de disparition forcée », a déclaré à l’AFP Me Antoine Pepe Lamah, dénonçant une arrestation arbitraire. Plusieurs organisations de la société civile guinéenne et internationale, dont les Forces vives de Guinée (FVG) et l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH), ont fermement condamné cette atteinte aux libertés fondamentales.
Un contexte politique tendu en Guinée
L’arrestation d’Aliou Bah intervient dans un contexte de répression accrue de l’opposition et de restriction sévère des libertés publiques par la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir par un coup d’État en septembre 2021. Depuis, de nombreux opposants ont été arrêtés, poursuivis en justice ou contraints à l’exil, tandis que la liberté de la presse et le droit de manifester ont été fortement restreints.
Selon des sources proches de l’opposition, deux opposants sont portés disparus depuis leur interpellation par des gendarmes en juillet dernier. Des circonstances troubles entourent également les décès en détention ces derniers mois d’un ancien chef d’état-major de l’armée, ex-numéro deux du régime, ainsi que d’un médecin arrêtés pour des motifs non précisés. L’opacité et l’arbitraire semblent régner sous la transition militaire en cours.
Une transition démocratique compromise
Initialement, la junte s’était engagée, sous la pression de la communauté internationale, à rendre le pouvoir à des civils élus d’ici fin 2024. Mais ce calendrier semble de plus en plus compromis, le colonel Doumbouya ayant récemment indiqué qu’il ne tiendrait pas cette promesse. Une annonce qui inquiète fortement l’opposition, la société civile et les partenaires étrangers de la Guinée, qui craignent une confiscation durable du pouvoir par les militaires.
La situation des droits de l’homme ne cesse de se dégrader en Guinée depuis le coup d’État. Les militaires au pouvoir musellent toute voix critique et violent les libertés fondamentales en toute impunité.
– Un représentant d’Amnesty International joint par l’AFP
La communauté internationale préoccupée
Les Nations unies, l’Union africaine, la CEDEAO et les chancelleries occidentales suivent avec une vive préoccupation les dérives autoritaires et les atteintes aux droits de l’homme qui se multiplient en Guinée. Plusieurs voix s’élèvent pour appeler la junte à respecter ses engagements, à libérer les prisonniers politiques et à organiser une transition inclusive et apaisée vers un régime civil démocratiquement élu.
L’arrestation du leader de l’opposition Aliou Bah illustre tristement la répression qui s’abat sur toutes les voix dissidentes en Guinée sous la transition militaire. Elle soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des libertés fondamentales et à l’avenir démocratique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, où les militaires semblent s’accrocher au pouvoir. La communauté internationale se doit de rester vigilante et d’accentuer sa pression pour éviter une confiscation durable du pouvoir par la force et un recul durable des droits de l’homme en Guinée.
Selon des sources proches de l’opposition, deux opposants sont portés disparus depuis leur interpellation par des gendarmes en juillet dernier. Des circonstances troubles entourent également les décès en détention ces derniers mois d’un ancien chef d’état-major de l’armée, ex-numéro deux du régime, ainsi que d’un médecin arrêtés pour des motifs non précisés. L’opacité et l’arbitraire semblent régner sous la transition militaire en cours.
Une transition démocratique compromise
Initialement, la junte s’était engagée, sous la pression de la communauté internationale, à rendre le pouvoir à des civils élus d’ici fin 2024. Mais ce calendrier semble de plus en plus compromis, le colonel Doumbouya ayant récemment indiqué qu’il ne tiendrait pas cette promesse. Une annonce qui inquiète fortement l’opposition, la société civile et les partenaires étrangers de la Guinée, qui craignent une confiscation durable du pouvoir par les militaires.
La situation des droits de l’homme ne cesse de se dégrader en Guinée depuis le coup d’État. Les militaires au pouvoir musellent toute voix critique et violent les libertés fondamentales en toute impunité.
– Un représentant d’Amnesty International joint par l’AFP
La communauté internationale préoccupée
Les Nations unies, l’Union africaine, la CEDEAO et les chancelleries occidentales suivent avec une vive préoccupation les dérives autoritaires et les atteintes aux droits de l’homme qui se multiplient en Guinée. Plusieurs voix s’élèvent pour appeler la junte à respecter ses engagements, à libérer les prisonniers politiques et à organiser une transition inclusive et apaisée vers un régime civil démocratiquement élu.
L’arrestation du leader de l’opposition Aliou Bah illustre tristement la répression qui s’abat sur toutes les voix dissidentes en Guinée sous la transition militaire. Elle soulève de sérieuses inquiétudes quant au respect des libertés fondamentales et à l’avenir démocratique de ce pays d’Afrique de l’Ouest, où les militaires semblent s’accrocher au pouvoir. La communauté internationale se doit de rester vigilante et d’accentuer sa pression pour éviter une confiscation durable du pouvoir par la force et un recul durable des droits de l’homme en Guinée.