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L’armée israélienne perd 3 soldats au Liban, dont un vétéran de 70 ans

Trois soldats israéliens, dont un réserviste de 70 ans, ont été tués dans les combats contre le Hezbollah au sud du Liban. Malgré les efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu, le bilan s'alourdit pour l'armée israélienne engagée dans une offensive depuis fin septembre. Jusqu'où ira cette escalade meurtrière ?

Le bilan ne cesse de s’alourdir pour l’armée israélienne engagée dans une offensive terrestre au Liban depuis le 30 septembre dernier. Trois nouveaux soldats viennent de perdre la vie dans les combats acharnés qui font rage dans le sud du pays du cèdre, portant à 52 le nombre total de militaires israéliens tués depuis le début de l’opération.

Parmi les victimes figure Zeev Erlich, un réserviste âgé de 70 ans. Selon une source proche du Conseil de Yesha, principal organisme représentant les colons israéliens en Cisjordanie occupée, ce dernier était un “pionnier de la recherche en géographie, archéologie et histoire juive” dans cette région. Il résidait d’ailleurs à Ofra, l’une des premières colonies établies en Cisjordanie.

Ces décès surviennent alors que des efforts diplomatiques s’intensifient pour tenter de mettre en place un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, le mouvement islamiste libanais contre lequel l’État hébreu a déclenché son offensive. L’émissaire américain Amos Hochstein, attendu en Israël ce mercredi, a fait état de “progrès supplémentaires” autour d’un plan prévoyant l’arrêt des hostilités et un retrait des forces israéliennes du Liban, sur la base de la résolution 1701 de l’ONU.

Un ” front de soutien ” du Hezbollah au Hamas

Cette nouvelle phase du conflit israélo-libanais a éclaté le 8 octobre dernier, au lendemain d’une attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien. En signe de solidarité avec le mouvement palestinien, le Hezbollah a ouvert un “front de soutien” en tirant quasi quotidiennement des roquettes sur le nord d’Israël.

Pendant des mois, les affrontements transfrontaliers entre Tsahal et les combattants chiites, bien que d’une ampleur relativement limitée, ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils des deux côtés de la frontière. Pour tenter de mettre fin à ces tirs et permettre un retour en sécurité de quelque 60.000 habitants du nord du pays, Israël a décidé de passer à l’offensive.

Une escalade meurtrière

Le 23 septembre, l’aviation israélienne a lancé une intense campagne de bombardements au Liban, suivie une semaine plus tard par l’entrée des troupes au sol dans le sud du pays. Depuis, les combats font rage et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter dans les rangs de Tsahal.

Malgré la volonté affichée par Israël de poursuivre son offensive jusqu’à ce que la menace du Hezbollah soit écartée, la pression internationale s’accentue pour mettre un terme à cette escalade meurtrière. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour savoir si la voie diplomatique parviendra à s’imposer ou si les armes continueront de parler.

Un lourd tribut humain

Au-delà des enjeux géopolitiques, ce sont avant tout des vies humaines qui sont fauchées dans ce conflit. Zeev Erlich, ce réserviste de 70 ans tombé au combat, en est le tragique symbole. Lui qui avait consacré sa vie à étudier l’histoire de sa terre aura finalement perdu la sienne sur un champ de bataille libanais.

Son sacrifice, comme celui de ses jeunes frères d’armes, rappelle le prix exorbitant de la guerre. Derrière chaque soldat tué se cache une famille endeuillée, des proches anéantis. Une souffrance indicible qui ne connaît pas de frontières et qui devrait nous pousser, plus que jamais, à œuvrer pour la paix.

« À la guerre, il n’y a pas de vainqueurs, il n’y a que des perdants. »

– François Mitterrand

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