La situation continue de se dégrader dans la bande de Gaza alors que les affrontements entre Israël et le Hamas s’intensifient. Selon des sources locales, les forces israéliennes auraient lancé des appels pressants à l’évacuation de vastes zones dans le nord du petit territoire palestinien, déjà ravagé par deux mois de guerre.
D’après le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, l’armée israélienne aurait utilisé des drones équipés de haut-parleurs pour ordonner à des milliers d’habitants de quitter une école où nombre d’entre eux avaient trouvé refuge, tout en pilonnant les alentours. Une foule dense aurait alors pris la route vers le sud, fuyant les bombardements.
Cette nouvelle escalade intervient alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis à plusieurs reprises une « victoire totale » contre le Hamas depuis le début du conflit le 7 octobre dernier. Les forces israéliennes seraient revenues dans des zones déjà lourdement touchées, en réponse à des informations faisant état d’un regain d’activité des combattants palestiniens.
Une catastrophe humanitaire qui s’aggrave de jour en jour
Pour les Nations Unies, la réalité quotidienne des civils pris au piège de cette guerre est devenue « épouvantable et apocalyptique ». L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) estime qu’entre 65 000 et 75 000 personnes seraient encore présentes dans le nord de Gaza, tentant de survivre dans des conditions de plus en plus précaires.
« Les attaques incessantes contre l’hôpital et le système de santé à Gaza privent la population de soins vitaux. »
Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS
L’accès aux soins est particulièrement critique alors que les bombardements se poursuivent. Mercredi, le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a dénoncé sur X (anciennement Twitter) une nouvelle attaque contre l’hôpital Kamal Adwan, déjà durement touché, faisant trois blessés parmi le personnel soignant.
- Des dizaines de milliers de civils toujours bloqués à Gaza
- Un système de santé à genoux après des semaines de bombardements
- Un cessez-le-feu immédiat réclamé par la communauté internationale
Face à cette situation catastrophique, l’OMS et de nombreuses autres organisations appellent à un arrêt immédiat des hostilités et à la protection des infrastructures civiles, en particulier médicales. Mardi, l’ONU avait salué le déploiement réussi d’une équipe médicale d’urgence à l’hôpital Kamal Adwan, une première en 60 jours de conflit. Mais beaucoup reste à faire pour éviter que cette guerre ne devienne la pire catastrophe humanitaire vécue par Gaza.