Après une année de présidence de Javier Milei, l’inflation en Argentine a reculé de près de 94 points, passant de 211,4% en 2023 à 117,8% en 2024 selon les statistiques officielles. Une véritable prouesse pour le pays qui était encore récemment plongé dans une crise économique abyssale. Mais cette sortie de crise a un prix pour la population argentine.
Les mesures chocs de Milei portent leurs fruits
Depuis son arrivée au pouvoir en 2023, le président ultralibéral Javier Milei a imposé une cure d’austérité sans précédent au pays. En un an, il a reconquis l’équilibre budgétaire en procédant à un « ajustement choc » :
- Forte dévaluation du peso de 54%
- Coupes claires dans les dépenses publiques
- Politique monétaire restrictive pour stabiliser la monnaie
Ces mesures, bien que douloureuses, commencent à porter leurs fruits. Après un pic en décembre 2023 (+25,5%), l’inflation mensuelle n’a cessé de ralentir, repassant sous la barre des 3% depuis octobre, du jamais vu depuis 3 ans. Une véritable bouffée d’oxygène pour les argentins.
Un pays qui reste fragile malgré les progrès
Si la décélération de l’inflation est une excellente nouvelle, l’Argentine reste l’un des pays avec la hausse des prix la plus élevée au monde (117,8%). Et les conséquences sociales de la politique d’austérité de Milei sont lourdes :
- Récession économique
- Explosion du chômage et de la pauvreté
- Baisse du pouvoir d’achat
D’après une source proche du gouvernement, la pauvreté toucherait encore 38,9% de la population. Un chiffre contesté par l’Observatoire de l’Université catholique qui l’estime plutôt à 49,9%. C’est le prix à payer pour ce « remède de cheval » administré par Milei.
Quel avenir pour l’Argentine de Milei ?
Malgré la dureté du traitement de choc, les argentins semblent continuer à soutenir les réformes de Javier Milei. Beaucoup voient en lui un « sauveur » qui a osé prendre les mesures impopulaires mais nécessaires pour redresser le pays.
Mais les défis restent immenses pour le président ultralibéral. Il doit maintenant :
- Relancer durablement la croissance
- Faire revenir les investisseurs étrangers échaudés par les crises passées
- Réduire le chômage et la pauvreté
- Poursuivre la décélération de l’inflation
Autant de chantiers titanesques pour celui qu’on surnomme le « Trump de la pampa ». La thérapie de choc a fonctionné pour juguler l’inflation mais elle ne suffira pas à elle seule à remettre durablement l’Argentine sur les rails de la prospérité. Les Argentins attendent maintenant des mesures pour adoucir leur quotidien. Réussir ce deuxième acte s’annonce comme le vrai test pour Javier Milei.