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L’argent olympique, un goût amer pour Oumiha

« Je ne vais pas m'amuser à fêter cette médaille d'argent, c'est un jour de défaite. » Les mots forts du boxeur Sofiane Oumiha après sa finale olympique perdue à Paris. Un témoignage poignant sur les sacrifices et la quête de l'or d'un champion. Découvrez son histoire...

« Je ne vais pas m’amuser à fêter cette médaille d’argent, c’est un jour de défaite. » Ces mots, lâchés par le boxeur français Sofiane Oumiha quelques minutes après sa finale olympique perdue à Paris, résonnent avec une intensité particulière. Derrière la froideur du métal argenté, c’est le cœur brisé d’un champion qui se dévoile, un cœur qui depuis plus d’une décennie ne bat que pour l’or olympique.

Un rêve d’or inachevé

Mercredi soir, sous les projecteurs de Roland-Garros, Sofiane Oumiha est passé tout près de réaliser son rêve ultime : devenir champion olympique. Mais au terme d’un combat âprement disputé en finale des -63,5 kg, c’est finalement son adversaire qui a été désigné vainqueur par les juges. Une décision qui a laissé le Français inconsolable.

J’étais en quête de quelque chose de grand. Le résultat n’a pas penché en ma faveur, c’est comme ça, c’est le sport. Je ne peux pas être satisfait d’une médaille d’argent car je ne suis pas venu chercher ça.

– Sofiane Oumiha

Des mots durs, sans concession, qui traduisent l’immense déception d’un athlète habité depuis toujours par la quête de l’excellence. Car pour Oumiha, cette finale olympique n’était pas qu’un simple combat parmi d’autres. C’était l’aboutissement de plus de douze ans de sacrifices, passés à sillonner le monde avec l’équipe de France.

Les sacrifices d’une vie

Depuis ses débuts chez les seniors, le natif de Toulouse a tout donné à la boxe. Des heures d’entraînement intensif, loin des siens. Des compétitions aux quatre coins du globe, avec pour seul objectif cette médaille d’or olympique tant convoitée. Un investissement total, qui a parfois eu un prix lourd, comme il le confie avec émotion :

J’ai laissé ma famille, ma femme, mes enfants. Je n’ai pas pu assister à la naissance de mon premier enfant car je n’étais pas là, je faisais les JO de Tokyo. J’ai tant donné à la boxe…

– Sofiane Oumiha

Au-delà de l’argent, une leçon de vie

Malgré l’immense déception, Sofiane Oumiha tient à relativiser. Avec le recul de ses 29 ans et d’une carrière déjà riche en médailles et en émotions, il sait que cette défaite, aussi cruelle soit-elle, n’efface pas tout le chemin parcouru. Le « Soso » de Rio n’est plus le même, il a grandi, mûri.

On ne se rappelle que du premier. Aujourd’hui, je suis 2e. Mais il y a des choses plus graves, je dois digérer et on se relèvera quoi qu’il arrive car c’est avant tout du sport.

– Sofiane Oumiha

Derrière la froideur du métal argenté se cache une magnifique leçon de vie. Celle d’un champion qui a appris à se relever de ses défaites, à toujours aller de l’avant malgré les coups durs. Un message fort, qui force le respect et l’admiration bien au-delà du monde de la boxe.

Et maintenant ?

Pour l’heure, Sofiane Oumiha aspire surtout à retrouver les siens, à se ressourcer auprès de sa famille après ces longs mois de préparation et de compétition. Et même s’il est encore trop tôt pour se projeter, nul doute que le feu de la compétition brûle toujours en lui. Avec ce supplément d’âme et d’expérience des grands champions.

Alors certes, cette médaille d’argent olympique a un goût amer. Mais gageons qu’elle ne sera qu’une étape de plus dans le parcours hors norme de Sofiane Oumiha. Avec toujours ce rêve d’or chevillé au corps, pour continuer d’avancer et de nous faire vibrer. Rendez-vous est déjà pris.

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