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L’arbitre Stéphanie Frappart évacuée par la police après un match en Grèce !

Vous pensiez avoir tout vu dans le monde du football ? Détrompez-vous ! Ce week-end, une scène absolument incroyable s’est déroulée lors de la finale de la Coupe de Grèce. L’arbitre française Stéphanie Frappart, première femme à officier à ce niveau dans le pays, a dû être escortée par la police hors du terrain après une fin de match sous haute tension. Un incident qui en dit long sur les dérives qui gangrènent encore trop souvent le football.

Cartons rouges et tensions extrêmes

Samedi soir, le Panathinaïkos et l’Aris Salonique s’affrontaient dans un match crucial pour le titre. Une rencontre qui s’annonçait déjà tendue, disputée à huis clos pour éviter tout débordement. Mais c’était sans compter sur les décisions arbitrales de Stéphanie Frappart. En seconde période, la Française a en effet sorti trois cartons rouges, dont deux pour l’Aris. De quoi déchaîner la colère des joueurs et du staff, qui ont littéralement perdu leurs nerfs.

Les scènes de chaos qui ont suivi le coup de sifflet final étaient proprement hallucinantes. Les joueurs de l’Aris ont encerclé Stéphanie Frappart, l’invectivant de toutes parts. Certains ont même tenté de l’approcher de manière menaçante. Une situation qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre.

Un témoin de la scène

L’arbitre française exfiltrée par la police

Devant la tournure des événements, la police a en effet dû intervenir pour escorter Stéphanie Frappart hors de la pelouse. Entourée par un cordon de sécurité, la Française a été exfiltrée du stade sous les huées et les insultes. Une sortie humiliante pour cette pionnière de l’arbitrage, malheureusement confrontée à l’agressivité et au sexisme encore trop présents dans les stades.

La fédération hellénique condamne, une enquête ouverte

Face à ce dérapage inacceptable, la fédération hellénique de football a rapidement réagi. Dans un communiqué, elle “condamne avec la plus grande fermeté les comportements inadmissibles” dont a été victime Stéphanie Frappart. Une enquête a été ouverte et des sanctions sont attendues à l’encontre de l’Aris Salonique et des individus impliqués.

Mais au-delà de ce cas particulier, c’est tout le football grec qui est pointé du doigt. Connu pour la violence de ses supporteurs et les dérapages à répétition, le championnat hellène cristallise les pires dérives du football moderne. Un contexte délétère qui explique en partie la réaction disproportionnée des acteurs samedi soir.

Stéphanie Frappart, arbitre courage

Malgré cet incident choquant, Stéphanie Frappart peut néanmoins être fière de son parcours. À 40 ans, la Française est devenue un symbole de la féminisation de l’arbitrage, officiant au plus haut niveau en France et sur la scène européenne. Un statut de pionnière qui lui vaut le respect de ses pairs, mais qui l’expose aussi malheureusement à l’hostilité des plus rétrogrades.

Ce qui s’est passé en Grèce est révoltant et inacceptable. Mais cela ne m’empêchera pas de continuer à vivre ma passion et à ouvrir la voie à d’autres femmes dans l’arbitrage.

Stéphanie Frappart

Espérons que ce triste épisode, qui aurait pu virer au drame, serve de prise de conscience. Le monde du football doit impérativement évoluer et éradiquer la haine et la violence qui le rongent. C’est à ce prix que des carrières comme celle de Stéphanie Frappart pourront pleinement s’épanouir. Le chemin est encore long, mais le courage de cette arbitre montre qu’il est possible d’y arriver pas à pas.

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