Selon des sources diplomatiques, l’Arabie saoudite serait prête à avancer “assez rapidement” sur certains accords bilatéraux avec les États-Unis, laissant cependant entendre que la reconnaissance d’Israël n’était pas pour tout de suite. Des négociations seraient en cours depuis l’année dernière sur un pacte de défense et une assistance américaine pour le programme nucléaire civil saoudien.
La normalisation des relations avec l’État hébreu est toutefois conditionnée par les autorités saoudiennes à la création d’un État palestinien, comme l’a réaffirmé le prince héritier Mohammed ben Salmane le mois dernier. Une position martelée à nouveau ce jeudi par le chef de la diplomatie du royaume, le prince Fayçal ben Farhane, lors d’un forum économique à Ryad.
“Un accord de normalisation est hors de question jusqu’à ce que nous ayons une résolution sur la création d’un État palestinien”
Faycal ben Farhane, ministre saoudien des Affaires étrangères
Vers des accords séparés ?
Si la question palestinienne reste un obstacle majeur pour une pleine normalisation avec Israël, le prince Fayçal a évoqué la possibilité de conclure des accords bilatéraux séparés avec Washington, notamment dans les domaines du commerce ou de l’intelligence artificielle. “Sur certains d’entre eux nous pouvons probablement progresser assez rapidement”, a-t-il affirmé.
Côté américain, l’administration Biden viserait plutôt un méga-accord global incluant tous les volets, écartant l’idée de séparer les différentes thématiques. Le ministre saoudien a d’ailleurs reconnu que les aspects liés à la défense étaient plus complexes et liés à la normalisation avec Israël.
“Nous serions certainement ouverts à une opportunité de les conclure avant la fin du mandat de l’administration actuelle, mais cela dépend d’autres facteurs qui échappent à notre contrôle”
Faycal ben Farhane
Ryad n’a “aucune préférence” pour l’élection américaine
À un an de l’élection présidentielle américaine de 2024, le chef de la diplomatie saoudienne a assuré que son pays n’avait aucune préférence quant au vainqueur du scrutin. Que ce soit avec Donald Trump, qu’il connaît bien, ou avec la vice-présidente Kamala Harris et l’équipe Biden, Ryad se dit prêt à travailler “très bien” et à établir une “relation solide”.
Les relations entre les deux alliés historiques se sont quelque peu tendues sous la présidence de Joe Biden, notamment après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en 2018 et les critiques américaines sur le bilan saoudien en matière de droits humains. Mais les deux pays semblent chercher un nouveau départ et une coopération renforcée face aux défis régionaux, en particulier la menace iranienne.
La normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël, sous l’égide des États-Unis, apparaît comme un objectif majeur de la diplomatie américaine au Moyen-Orient. Mais rien ne semble acquis, tant la question palestinienne reste un enjeu central et sensible dans la région. L’avenir des relations américano-saoudiennes et de la géopolitique moyen-orientale pourrait se jouer dans les mois et années à venir, au gré des évolutions politiques dans les deux pays.
Côté américain, l’administration Biden viserait plutôt un méga-accord global incluant tous les volets, écartant l’idée de séparer les différentes thématiques. Le ministre saoudien a d’ailleurs reconnu que les aspects liés à la défense étaient plus complexes et liés à la normalisation avec Israël.
“Nous serions certainement ouverts à une opportunité de les conclure avant la fin du mandat de l’administration actuelle, mais cela dépend d’autres facteurs qui échappent à notre contrôle”
Faycal ben Farhane
Ryad n’a “aucune préférence” pour l’élection américaine
À un an de l’élection présidentielle américaine de 2024, le chef de la diplomatie saoudienne a assuré que son pays n’avait aucune préférence quant au vainqueur du scrutin. Que ce soit avec Donald Trump, qu’il connaît bien, ou avec la vice-présidente Kamala Harris et l’équipe Biden, Ryad se dit prêt à travailler “très bien” et à établir une “relation solide”.
Les relations entre les deux alliés historiques se sont quelque peu tendues sous la présidence de Joe Biden, notamment après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en 2018 et les critiques américaines sur le bilan saoudien en matière de droits humains. Mais les deux pays semblent chercher un nouveau départ et une coopération renforcée face aux défis régionaux, en particulier la menace iranienne.
La normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël, sous l’égide des États-Unis, apparaît comme un objectif majeur de la diplomatie américaine au Moyen-Orient. Mais rien ne semble acquis, tant la question palestinienne reste un enjeu central et sensible dans la région. L’avenir des relations américano-saoudiennes et de la géopolitique moyen-orientale pourrait se jouer dans les mois et années à venir, au gré des évolutions politiques dans les deux pays.